samedi 31 décembre 2016

[Challenge] Amélie Nothomb

Le blog Entre Les Pages a eu l'excellente idée de créer un challenge Amélie Nothomb.






Le but ? Découvrir ou redécouvrir les œuvres de cette incroyable auteure durant une année.

Quand ? Le challenge débute le 1er janvier 2017 et se termine le 1er janvier 2018.

Où ? Tout se déroule sur le blog de Entrelespages. Je vous laisse le lien de son billet ici.

Comment ? On choisit un niveau de lecture parmi les trois suivants :


Niveau Nostalgie Heureuse : lisez ou relisez uniquement les œuvres à caractère autobiographique d'Amélie Nothomb. Dans la quantité de votre choix au fil de l'année.

Niveau Métaphysique : lisez ou relisez n'importe quels ouvrages d'Amélie Nothomb. Dans la quantité de votre choix au fil de l'année.

Niveau Champagne ! : lisez ou relisez la totalité des écrits d'Amélie Nothomb dont celui qui va paraître à la fin de l'été 2017.


Vous trouverez si besoin la liste complète des ouvrages d'Amélie Nothomb sur le billet de Entre les pages.

Pour participer, rien de plus simple : il faut s'inscrire via le blog Entre les pages, écrire un billet de présentation sur votre blog et y mettre les liens de vos chroniques au fur et à mesure.

Pour ma part, j'ai choisi le Niveau Métaphysique !



J'ai lu il y a longtemps Métaphysique des tubes et Journal d'Hirondelle. Je pense les relire et évidemment, en faire ensuite une chronique. C'est aussi l'occasion de découvrir les autres ouvrages de cet écrivain que j'adore et que j'ai eu la chance de rencontrer il y a un moment déjà.

Mes chroniques :

Stupeur et tremblements - Coup de cœur !

Si vous avez envie de participer à ce challenge, n'hésitez pas à vous rendre sur le blog Entre les pages !

Sur ce, je vous souhaite de belles lectures, et encore une fois, de passer un excellent réveillon ^^






[Bilan du mois] Décembre 2016


Outre Noël, ses préparatifs, ses repas gargantuesques et ses cadeaux sous le sapin, décembre était aussi l'occasion pour moi de suivre deux challenges : le Cold Winter Challenge (mon article ici) et la Semaine à Lire (ici). Deux opportunités d'écouler ma PAL qui grandit de mois en mois... mais aussi de me consacrer à la lecture alors qu'il fait froid dehors ^^.
Cependant, mes challenges ont été un peu perturbés par des SP de dernière minute (Zulma et Mercure de France) mais je ne regrette pas ces deux petites parenthèses, qui ont été de très belles lectures.

Place à mon bilan de décembre !



Un coup de cœur...



De très belles lectures...





Chroniques publiées ce mois-ci :

Chiffres du mois :

Livres lus : 9
Ma PAL : 79 (+14)
Ma Wish-List : 407 (+24)



Les billets les plus lus ce mois-ci :


Cet après-midi, je vous présenterai un tout nouveau challenge auquel je participerai dès demain !

Je vous souhaite de passer un excellent réveillon entre amis, en famille ou en amoureux :)




vendredi 30 décembre 2016

Harry Potter et l'enfant maudit

"L'amour rend aveugle. Tous les deux, nous avons essayé de donner à nos fils non pas ce dont ils avaient besoin, mais ce dont nous avions besoin. Nous étions si occupés à réécrire notre propre passé que nous avons saccagé leur présent."


Auteurs : J.K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne
Titre VO : Harry Potter and the Cursed Child
Traduction : Jean-François Ménard
Edition : Gallimard Jeunesse
Genre : Théâtre
Date de parution : 14 octobre 2016
Nombre de pages : 341
Prix : 21 €
Prix Kindle : 14,99 €


Présentation de l'éditeur

Être Harry Potter n’a jamais été facile et ne l’est pas davantage depuis qu’il est un employé surmené du Ministère de la Magie, marié et père de trois enfants. Tandis que Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, son plus jeune fils, Albus, doit lutter avec le poids d’un héritage familial dont il n’a jamais voulu.
Le destin vient fusionner passé et présent. Père et fils se retrouvent face à une dure vérité : parfois, les ténèbres surviennent des endroits les plus inattendus.


Mon Avis



J'avais lu la VO Harry Potter and the Cursed Child, peu après sa sortie le 31 juillet dernier. Je n'avais pas écrit de chronique parce que j'avais peur de ne pas avoir compris certains passages, n'étant pas habituée à lire en anglais. J'avais juste écrit furtivement le 08 août dernier que je n'avais pas retrouvé le charme de la saga. Mais maintenant que j'ai lu la version française, qu'en ai-je vraiment pensé ?

La scène 1 de l'acte I se déroule 19 ans après la bataille de Poudlard, là où le dernier volume de la saga Harry Potter nous avait laissés. Nous faisons connaissance avec les enfants de Harry, Ginny, Ron et Hermione. Albus, le deuxième fils de Harry et de Ginny, fait sa première rentrée à Poudlard et se montre particulièrement inquiet. Rose, la fille de Hermione et de Ron, confiante, ressemble en tout point à sa mère. Puis, il y a Scorpius, le fils de Drago Malfoy. Tout de suite, entre ce dernier et Albus débute une solide et belle amitié. Peu après la rentrée, le temps s'accélère et le fossé grandit entre Harry et Albus. Ils n'arrivent plus à s'entendre et les terribles mots qu'ils s'échangent ne manquent pas de les blesser l'un l'autre. Albus va alors entreprendre une folle aventure en compagnie de Scorpius, ce qui les mettra tous en danger.

Tout d'abord, la pièce de théâtre m'a tout l'air d'être époustouflante tant l'action et les décors sont nombreux et variés. Il ne faut pas considérer cette huitième histoire comme un roman, mais comme une pièce de théâtre. Malgré les didascalies, le script demande tout de même à nous, lecteurs, de solliciter notre imagination, et nos souvenirs, nos connaissances de l'univers Harry Potter (notamment concernant les sortilèges et leurs fonctions).

Toute l'histoire repose sur les mésententes entre Harry et Albus. Un père qui a sauvé le monde mais qui reste maladroit dans ses propos, et d'un côté un adolescent qui tente de trouver sa place auprès de ce père imposant malgré lui. Les personnalités de ses deux personnages restent cohérentes. Albus est, il est vrai, agaçant par moments, tout comme son père à son âge...

Néanmoins, Hermione et Ron ne sont pas à la hauteur de leurs personnages romanesques. Ron est selon moi cantonné à un rôle comique, à l'humour peu crédible. Hermione commet une erreur monumentale, une faute que la Hermione de la saga n'aurait à mon sens jamais commise. De plus, Luna et Neville sont absents de la pièce. Neville a beau être mentionné, mais il n'apparaît pas alors qu'il est l'un des héros de la bataille de Poudlard... J'ai trouvé cela dommage.

Les personnages que j'ai particulièrement adorés sont sans aucun doute Drago et Scorpius. J'ai trouvé le premier touchant par moments, et plus mature que Harry. Quant à Scorpius, c'est simplement l'ami qu'on aurait voulu avoir ado. Il est positif, drôle, loyal et honnête. J'ai vraiment apprécié ce personnage, comme beaucoup de lecteurs.

Pour conclure, Harry Potter et l'enfant maudit m'a permis de me replonger dans cet univers qui continue de m'enchanter et de me faire rêver. Même si le script a des défauts, la pièce de théâtre doit être une réussite. A défaut de voir la pièce, si on revoyait tous les films de la saga, ou encore mieux, si on relisait toute la saga ? C'est une bonne résolution pour 2017, non ? ^^


Ma note : 16/20

A bientôt pour une prochaine chronique ^^




[Test/Tag PKJ] #07 : Adieu 2016

PKJ le propose depuis des années maintenant, voici le dernier test/tag de l'année, celui du bilan ! Il nous permet de faire le point sur cette année de lecture en seulement quinze questions.



Pouvez-vous citer... ?


1. Vos 3 lectures préférées de l'année :




J'en parlerai davantage dans mon bilan de l'année, mais je peux désormais vous dire que ce sont là mes trois romans préférés lus en 2016. Si Un Cœur sombre de R.J. Ellory et Là où les lumières se perdent de David Joy sont d'excellents romans noirs, La Voix des vagues est un roman historique sur l'histoire tragique d'une famille japonaise, avec comme contexte, le bombardement nucléaire de Nagasaki en 1945. Mais lequel des trois est mon préféré ? Qui se hissera en haut du classement ? La réponse dans les prochains jours 😊 (le suspense est à son comble... ^^) !



2. Vos 3 plus grandes déceptions :






Il est clair que ma plus grosse déception cette année a été la lecture de The Ones, de Daniel Sweren-Becker. Le Novice m'avait déçue par son côté un peu trop enfantin, trop stéréotypé et au style trop plat. Je sais pas de Barbara Abel ne m'avait pas transportée, étant donné que j'avais deviné le dénouement à environ 40 % du livre... Néanmoins, les trois romans ne sont pas pour autant mauvais. Je m'attendais juste à beaucoup mieux.


3. Le meilleur roman PKJ lu cette année :





Elia, la Passeuse d'âmes est sans conteste le meilleur roman PKJ pour moi, je lui ai même donné la note de 18/20. Cette dystopie à la française écrit par Marie Vareille a été une révélation de cette année. Tout y est : un univers riche et original, des personnages forts et attachants, de l'action, une rébellion naissante, une prophétie. Si vous ne l'avez pas encore lu, mais qu'attendez-vous ? Vous ne serez pas déçus :)


4. Votre livre préféré dans un genre qui n'est pas votre préféré :




Je ne lis quasiment jamais de science-fiction et c'est bien dommage. La découverte de Illuminae a été pour moi une très bonne surprise. Ce livre est un ovni livresque saisissant qui porte une intrigue solide et captivante sur une étrange épidémie et une intelligence artificielle psychopathe. La grande surprise de cette année ! Pour en savoir plus : ma chronique.



5. Le meilleur nouvel auteur lu :



Dur de répondre à cette question... parce que j'ai lu énormément de nouveaux auteurs cette année, et j'ai beaucoup de mal à les départager. J'aurais pu choisir R.J. Ellory, David Joy ou Jackie Copleton, ou bien d'autres, mais j'aurais tendance alors à me répéter, et  donc à vous ennuyer ^^. Donc, je vais choisir une autre révélation pour moi cette année : Niccolo Ammaniti, qui a écrit l'excellent Anna, sorti lors de la rentrée littéraire 2016. Pour en savoir plus sur ce roman post-apocalyptique, rendez-vous ici.


6. Le premier roman lu en 2016 :




J'ai évoqué cette lecture lors du rendez-vous de BettieRose, Throwback Thursday livresque #11. Je vous mets le lien ici si vous voulez en savoir plus :)


7. Le dernier roman lu en 2016 :



Snowblind est un roman fantastique de Christopher Golden. J'en parlerai dans une toute prochaine chronique.


8. La meilleure série livresque :


Pour moi, la meilleure saga littéraire après Harry Potter. Oui, carrément ^^


9. La meilleure adaptation cinématographique / en série :


Je ne saurais pas vraiment répondre à cette question pour la simple et bonne raison que je ne vais plus au cinéma, et je ne regarde plus de séries depuis des années... par manque de temps. La dernière fois que je suis allée au cinéma remonte à 5 ans je crois. La dernière série TV que j'ai suivie ardemment était "The Mentalist"... Que voulez-vous, c'est ça d'avoir des enfants en bas âge ^^ !
Reste que pour moi, la meilleure adaptation cinématographique est et sera toujours la saga Le Seigneur des Anneaux. J'adore regarder les trois volets tous les ans, encore et encore.


10. Le meilleur souvenir livresque :

Sans aucun doute, la rencontre-dédicace avec R.J. Ellory. J'en ai d'ailleurs fait un compte-rendu ici si cela vous intéresse.


11. Le livre dont tout le monde a parlé (que vous l'ayez lu ou non) :


Avant toi a été chroniqué cette année plus de 400 fois d'après Livraddict. L'engouement provoqué par le livre et puis par le film m'a donné envie de découvrir cette romance à mon tour, alors que ce n'est pas mon genre de prédilection. Et finalement, j'ai été agréablement surprise. Si cela vous intéresse, ma chronique se trouve ici.


12. Le livre que vous avez le plus conseillé :


Qu'est-ce que j'ai pu vous rabattre les oreilles (les yeux ?) avec Yaak Valley, Montana de Smith Henderson... Depuis que je l'ai lu, je n'ai pas hésité à partager mon enthousiasme à plusieurs reprises, et à partager toutes les interviews de l'auteur sur les réseaux sociaux. Si vous avez échappé à mon enthousiasme débordant, ma chronique est ici.


13. Le livre avec la plus belle couverture :


Le roman qui remporte le prix de la plus belle couverture cette année est certainement L'Oiseau des neiges, de Tracy Rees.


14. L'auteur le plus lu :



J'ai lu la trilogie L'Epreuve de James Dashner et je l'ai beaucoup appréciée :)


15. Le livre que vous attendez le plus en 2017 :

Il y en a tellement ! Evidemment, j'attends de pied ferme la publication du 2e roman de R.J. Ellory (Les Fantômes de Manhattan) chez Sonatine.
Mais du côté de PKJ, j'attends aussi impatiemment le 2e tome d'Elia, la Passeuse d'Âmes de Marie Vareille ; le 2e tome de Witch Hunter de Virginia Boecker et le 2e tome de Rebelle du désert, de Alwyn Hamilton !
Enfin, il me tarde de découvrir enfin le 3e volet de la Passe-Miroir, de Christelle Dabos !



Voilà pour ce petit bilan de l'année 2016 !

Je vous donne rendez-vous dans les prochains jours pour mon bilan de l'année, qui sera publié je pense le 1er janvier :) (edit : il est programmé pour le 3 janvier !)

Si l'on ne se croise pas avant, je vous souhaite un très bon réveillon, une bonne santé, et une très belle année pleine de découvertes livresques !


A bientôt pour une prochaine chronique ^^













jeudi 29 décembre 2016

Throwback Thursday livresque #11

Le Throwback Thursday livresque est un nouveau rendez-vous inspiré du "Throwback Thursday" d'Instagram, et créé par le blog BettieRose Books.
Le principe est simple : on partage chaque jeudi une lecture qui correspond à un thème donné.
Le récapitulatif des liens se trouve sur le blog de BettieRose Books.

Le thème de cette semaine est :


Nouvelle année :
1er souvenir de 2016




Le premier roman que j'ai lu en 2016 : à peine sorti le 7 janvier, je commençai à lire ses premières lignes sur ma liseuse. Il s'agit de :




"J'ai rencontré Reda le soir de Noël 2012, alors que je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m'a abordé dans la rue et j'ai fini par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m'a raconté l'histoire de son enfance et celle de l'arrivée de son père en France, son père qui avait fui l'Algérie. Vers six heures du matin, il a pris plusieurs de mes affaires, il a sorti un revolver et il a dit qu'il allait me tuer. Il m'a insulté, frappé, violé. Le lendemain les démarches médicales, policières et judiciaires ont commencé, qui, plus qu'elles ne réparent la violence, la prolongent et l'aggravent." Ce livre retrace l'histoire de cette nuit et des jours suivants. Construit comme un huis clos, il tient son originalité de la puissance de son sujet, et de sa construction formelle. En effet, plus tard, Edouard se confie à sa soeur, qui décrit à son tour les faits à son mari. Edouard l'entend par une porte entrouverte. Les deux récits s'entremêlent dans une spectaculaire opposition de langages, offrant des points de vue différents sur ce qui s'est passé cette nuit-là, sur ce qui peut permettre de comprendre les dynamiques de l'agression et du traumatisme. Ils évoquent l'enfance d'Edouard, mais aussi celle de Reda et de son père, les effets de l'émigration, du racisme, de la misère. Et posent des questions sur les mécanismes judiciaires auxquels les victimes sont confrontées ou encore sur le rôle de l'amitié. Ce livre propose une histoire de la violence, de ses origines, ses raisons et ses causes.


Je ne connaissais pas la plume d'Edouard Louis, l'auteur du célèbre En finir avec Eddy Bellegueule, et comme les médias en parlaient beaucoup, c'était l'occasion pour moi de la découvrir dans Histoire de la violence. Je ne m'attendais pas à une telle plume, puissante, percutante, qui ne se cache pas derrière de plombantes figures de style.
Cette nuit horrible où l'auteur a été frappé, agressé et violé est racontée avec des mots simples mais si bruts que la violence qu'elle inspire nous explose au visage. Et lorsque l'auteur/narrateur vient porter plainte, le comportement et l'incompétence des policiers renforcent ce sentiment de violence, de malaise.
Ce roman se compose de deux voix : celle d'Edouard Louis, et celle de sa sœur, qui relate à son mari ce que lui a rapporté son frère. Celle de la sœur est racontée avec un langage "populaire", et sa propre vision de l'agression créent un fort contraste avec le récit d'Edouard. Ce sont deux visions différentes d'un même traumatisme.
Bref, j'ai découvert là un auteur qui est visiblement encore traumatisé, choqué, qui cherche à comprendre ce qu'il lui est arrivé. J'ai eu l'impression que cela s'est vu dans sa manière d'écrire. Je pense qu'on ne sort pas vraiment indemne à la fin de cette lecture.

L'édition poche sort le 5 janvier 2017 ! Vous n'avez donc aucune excuse pour le découvrir :)


Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le thème : "Résolutions".

A bientôt pour une prochaine chronique ^^




mercredi 28 décembre 2016

Le plus bel endroit du monde est ici

"Pour la première fois depuis longtemps, elle eut la certitude de se trouver au bon endroit, au bon moment. Elle ne désirait être nulle part ailleurs. Etait-ce cela, le bonheur ? Sentir que le plus bel endroit du monde
était ici ?"


Auteurs : Francesc Miralles et Care Santos
Titre VO : El Mejor Lugar Del Mundo Es Aqui Mismo
Traduction : Alexandra Carrasco-Rahal
Edition : Pocket
Genre : Contemporain
Date de parution : 19 juin 2014
Nombre de pages : 188
Prix : 6,30 €


4e de couverture

Iris a 36 ans et des idées noires plein la tête : ses parents viennent de disparaître dans un tragique accident et, en une seconde, toute sa vie a basculé. Par un après-midi froid et gris, elle songe même à en finir. Son regard se pose alors sur la devanture d'un café auquel elle n'avait jamais prêté attention auparavant. Son nom étrange, Le plus bel endroit du monde est ici, éveille sa curiosité. L'intérieur est plus intrigant encore, comme sorti d'un rêve. Tout y semble magique, à commencer par Luca, bel Italien porteur d'une promesse : le bonheur.

Mon Avis

Un très long titre pour un si petit livre... S'il existe des livres qui nous font du bien, le meilleur exemple se trouve sous vos yeux : Le plus bel endroit du monde est ici, écrit à quatre mains par Francesc Miralles et Care Santos, aura le même effet sur vous que lorsque vous dégustez un bon chocolat chaud. Oui, c'est un livre qui se savoure.

Tout commence avec le personnage d'Iris, 36 ans, dont l'esprit envahi d'idées noires, décide d'en finir. En effet, ses parents viennent de mourir d'un accident de voiture, elle est désormais seule, sans ami, et son unique occupation, c'est d'être standardiste dans une compagnie d'assurances, un métier qu'elle déteste. Un événement la détourne de son dessein funeste. Soudain, elle aperçoit un petit café auquel elle n'avait jamais fait attention. Son nom : "Le plus bel endroit du monde est ici". Elle y entre et découvre un endroit sorti tout droit du passé. Elle y rencontre le tenancier du bar, un illusionniste pour le moins énigmatique et Luca, un client, mystérieux et séduisant. Iris viendra tous les jours discuter avec Luca sur son passé, son présent et son avenir. Qui est Luca qui refuse de dévoiler son passé ? Iris parviendra-t-elle à se délivrer de son passé ? 

Ce livre très court se lit comme un conte philosophique. On y trouve des formules positives, des réflexions sur le bonheur, sur notre rapport au temps qui passe. Il nous donne des clés de réflexion sur ces thèmes existentiels, mais sans prise de tête, tout en douceur.

"Quand nous enterrons les moments de bonheur, nous renonçons au meilleur de nous-mêmes. Il y a beaucoup de choses qu'on peut jeter par-dessus bord, mais pas ces moments-là." (page 36)

Le livre n'est pas épais certes, mais il comporte de nombreux symboles : la musique, les paroles des chansons font résonnance à l'état d'esprit d'Iris ; la fameuse montre que lui a donnée le gérant du café ; le cœur en chocolat, etc.
Iris établit même des listes ("Choses que je n'aurais jamais dû oublier", page 46 et "Dix choses à faire avant de mourir", page 108) qui l'aident à avancer, à se défaire de son passé et à se trouver des objectifs. C'est inspirant et enrichissant et à la fois.

Les personnages se révèlent attachants. Je me suis rapidement identifiée à Iris. Et l'aura mystérieuse autour du personnage de Luca est fascinante et nous pousse à poursuivre cette lecture pour découvrir qui il est vraiment.

En parcourant la plume de ces deux auteurs, j'ai senti plein de douceur, de lumière. Ce livre est un enchantement. Bien sûr, ne vous attendez pas à un histoire empreinte de réalisme pur et dur. Il y a de la magie, un soupçon de surnaturel, c'est ce qui fait tout le charme de ce conte.

Enfin, ce que j'ai adoré dans ce roman, ce sont les références à la culture japonaise. J'ai été agréablement surprise de la discussion entre Iris et Luca à propos de l'art du haïku. Et pourtant, il est vrai que cette poésie "nous apprend à ramener la beauté du monde à sa quintessence" (page 76). Comme si l'important finalement, c'est de se recentrer sur l'essentiel. J'ai appris des choses et j'ai eu soudainement envie de me replonger dans mes recueils de haïkus.

Pour conclure, Le plus bel endroit du monde est ici est un roman court mais dense par ses symboles et ses formules positives. Il est comme une parenthèse hors du temps, qui nous permet, à travers Iris, de nous poser les bonnes questions. L'univers à la fois magique, musical et philosophique est charmant à souhait. Vous l'aurez compris, ce roman se déguste comme un bon chocolat chaud. Il nous réchauffe le cœur. Lisez-le et vous le refermerez comme moi, je l'espère, avec le sourire aux lèvres.

Ma note : 18/20

PETIT COUP DE COEUR



A bientôt pour une prochaine chronique ^^





mardi 27 décembre 2016

Top Ten Tuesday #08


Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a été initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Frogzine. Le récapitulatif des liens se trouve sur son blog.

Le thème de cette semaine est :

Les 10 romans de la rentrée littéraire 2017
que vous attendez avec impatience



1. Premières neiges sur Pondichéry, de Hubert Haddad, Zulma (sortie le 03/01)


Violoniste virtuose, fervent de musique klezmer autant que du répertoire classique, Hochéa Meintzel accepte l’invitation d’un festival de musique carnatique à Chennai, en Inde du Sud. Blessé dans sa chair par un attentat, c’est avec l’intention de ne plus revenir qu’il quitte Jérusalem.
Comme aimanté par les circonstances, après une cahotante équipée qui le mène de Pondichéry à la côte de Malabar, en passant par un ranch de montagne aux frontières du Kerala, il trouve refuge à Fort Cochin, un soir de tempête, au sein de l’antique synagogue bleue. Parce que la grande prière exige un minyan, quorum de dix fidèles, ceux qui sont encore là supplient Hochéa d’être des leurs. Avec la promesse de lui raconter l’histoire ancestrale des juifs de Kochi…
Porté par les figures de Samra, sa fille adoptive, et de Mutuswami, la jeune musicienne qui le guide et l’accompagne, Hochéa s’en remet à un enchaînement de hasards, quitte à affronter une part occultée de sa vie – et l’intuition d’un autre monde, d’une autre histoire, d’un autre exil.
En un tour de force romanesque, Premières neiges sur Pondichéry nous plonge dans un univers sensoriel extrême, exubérant, heurté, entêtant, à travers le prisme d’un homme qui porte en lui toutes les musiques du monde, et accueille l’inexorable beauté de tous ses sens.


2. La Porte du ciel, de Dominique Fortier, Les Escales (sortie le 05/01)


Au cœur de la Louisiane et de ses plantations de coton, deux fillettes grandissent ensemble. Tout les oppose. Eleanor est blanche, fille de médecin ; Eve est mulâtre, fille d'esclave. Elles sont l'ombre l'une de l'autre, soumises à un destin qu'aucune des deux n'a choisi. Dans leur vie, il y aura des murmures, des désirs interdits, des chemins de traverse. Tout près, surtout, il y aura la clameur d'une guerre où des hommes affrontent leurs frères sous deux bannières étoilées.
Plus loin, dans l'Alabama, des femmes passent leur vie à coudre. Elles assemblent des bouts de tissu, Pénélopes modernes qui attendent le retour des maris, des pères, des fils partis combattre. Leurs courtepointes sont à l'image des Etats-Unis : un ensemble de morceaux tenus par un fil – celui de la couture, celui de l'écriture.
Entre rêve et histoire, Dominique Fortier dépeint une Amérique de légende qui se déchire pour mieux s'inventer et pose avec force la question de la liberté.


3. L'Immeuble Christodora, de Tim Murphy, Plon (sortie le 05/01)


New York. Milly et Jared, couple aisé animé d'ambitions artistiques, habite l'immeuble Christodora, vieux building de Greenwich Village. Les habitants du Christodora mènent une vie de bohèmes bien loin de l'embourgeoisement qui guette peu à peu le quartier. Leur voisin, Hector, vit seul. Personnage complexe, ce junkie homosexuel portoricain n'est plus que l'ombre du militant flamboyant qu'il a été dans les années quatre-vingt.
Mateo, le fils adoptif de Milly et Jared, est choyé par ses parents qui voient en lui un artiste. Mais le jeune homme, en plein questionnement sur ses origines, se rebelle contre ses parents et la bourgeoisie blanche qu'ils représentent.
Milly, Jared, Hector et Mateo, autant de vies profondément liées d'une manière que personne n'aurait pu prévoir. Dans cette ville en constante évolution, les existences de demain sont hantées par le poids du passé.


4. L'Homme est un dieu en ruine, de Kate Atkinson, JC Lattès (sortie le 11/01)


Teddy a vingt ans lorsqu'il s'enrôle en 1940 comme pilote de bombardier. Vite promu commandant d'Halifax, lui et son équipage vont connaître quatre années d'horreur et d'héroïsme où chaque mission risque d'être la dernière.
Il va pourtant vivre jusqu'à plus de quatre-vingt-dix ans sans jamais complètement accepter l'idée d'avoir survécu et avec une obsession : ne plus faire de mal à personne. Le formidable pilote va donc épouser celle qui l'attendait, devenir père puis grand-père tout en se frayant un chemin au milieu des périls et des progrès du XX siècle.
Mélangeant les genres avec maestria : roman de guerre et roman sociétal, passant avec virtuosité du futur au passé, des larmes aux rires, Kate Atkinson signe un roman éblouissant où l'ambition littéraire n'altère jamais l'empathie de l'auteur pour ses inoubliables personnages.


5. Une Bouffée d'air pur, d'Amulya Malladi, Mercure de France (sortie le 12/01)


On est à Bhopal, en Inde, le soir du 3 décembre 1984, quand l'usine de gaz d'Union Carbide explose, faisant des milliers de morts et de blessés. La jeune Anjali attendait ce jour-là son mari à la gare. Très indifférent à son égard, il a oublié de venir la chercher. Elle survivra, avec de lourdes séquelles, mais exige le divorce, ce qui est alors très choquant dans la bonne société indienne. Remariée à Sandeep, un homme bon qui l'aime et qu'elle aime, elle aura avec lui un petit garçon gravement handicapé physiquement, une conséquence de ce qu'elle a vécu à Bhopal. Un jour, Anjali revoit par hasard son premier mari - qui découvre alors les catastrophiques suites de son insouciance d'autrefois. Peut-on oublier, peut-on pardonner, peut-on réparer ?


6. KO Debout, de Mahault Mollaret, Plon (sortie le 12/01)


Je mourrai à 27 ans. Je l'ai décidé, intégré, digéré. Suffisamment tôt pour qu'il soit impossible de faire machine arrière. Je me suis fixé des règles précises. Ne m'attacher à rien, ni à personne. A 8 ans, Ramon m'est tombé dessus. Exception. Fallait le voir. Un sacré bordel, le môme. Orphelin, père inconnu, mère dérouillée par son mec. Ramon, c'était le meilleur d'entre nous. La douceur incarnée. Derrière toute sa tendresse, il rongeait son frein. Dix ans plus tard, il a fini par péter les plombs et depuis qu'il est interné chez les dingues, je l'attends. C'est pour aujourd'hui. Sortie d'essai. Quinze jours sans accroc et mon pote sera enfin libre de commencer sa vie. Moi, de terminer la mienne en m'assurant que rien ne vienne plus jamais l'abîmer. Quitte à connaître sa fin, autant qu'elle profite aux autres.


7. Chance, de Kem Nunn, Sonatine (sortie le 12/01)


À San Francisco, la vie bien ordonnée du docteur Eldon Chance est en train de partir à vau-l'eau. À bientôt cinquante ans, le brillant neuropsychiatre récemment divorcé commence à trouver son quotidien ennuyeux. Ce vide est bientôt comblé par la soudaine fascination qu'il éprouve pour une de ses patientes, la très séduisante mais très instable Jaclyn Blackstone. Hélas pour lui, le mari de celle-ci, un flic corrompu et dangereux de la brigade criminelle, est d'une jalousie féroce et personne ne souhaite l'avoir pour ennemi. Peu à peu, l'obsession que Chance nourrit pour Jaclyn va l'entraîner dans une histoire autrement plus sombre et complexe que ce qu'il avait imaginé...



8. Jeux de Miroirs, de E. Chirovici, Les Escales (sortie le 26/01)


Un agent littéraire, Peter Katz, reçoit un manuscrit intitulé Jeux de miroirs qui l'intrigue immédiatement. En effet, l'un des personnages n'est autre que le professeur Wieder, ponte de la psychologie cognitive, brutalement assassiné à la fi n des années quatre-vingt et dont le meurtre ne fut jamais élucidé. Se pourrait-il que ce roman contienne des révélations sur cette affaire qui avait tenu en haleine les États-Unis ?
Persuadé d'avoir entre les mains un futur best-seller qui dévoilera enfin la clef de l'intrigue, l'agent tente d'en savoir plus. Mais l'auteur du manuscrit est décédé et le texte inachevé. Qu'à cela ne tienne, Katz embauche un journaliste d'investigation pour écrire la suite du livre. Mais, de souvenirs en faux-semblants, celui-ci va se retrouver pris au piège d'un maelström de fausses pistes.
Et si la vérité n'était qu'une histoire parmi d'autres ?


9. Good Morning, Midnight, de Lily Brooks-Dalton, Presses de la Cité (sortie le 26/01)


Augustin Lofthouse est un brillant astronome de 70 ans, en mission dans l'Arctique. Lorsqu'une catastrophe sans précédent est annoncée, il refuse de quitter sa base. Quel que soit le danger, il veut finir ses jours ici, seul, dans ce désert de glace, à observer les étoiles. Mais la découverte d'une mystérieuse fillette de 8 ans change ses plans: il doit reprendre contact avec le monde pour qu'elle soit sauvée. Chargée des communications à bord d'une navette spatiale, Sully, jeune astronaute, quitte Jupiter pour regagner la Terre avec son équipage, mais Houston ne répond plus. Seul Augustin capte son appel. Que se passe-t-il sur Terre ? Que reste-t-il de la planète ?


10. L'Etoile Absinthe, de Jacques Stephen Alexis, Zulma (sortie le 02/02)



La Niña Estrellita, reine du Sensation Bar, héroïne sublime de l’Espace d’un cillement, a tourné le dos, sans roulement de hanches, à sa première vie, à son amour dévorant pour El Caucho. La revoilà Églantine, dans une pension à la quinzaine, en quête de rédemption. Célie, résidente des lieux, a du caractère et de belles perspectives : c’est dans le sel qu’il faut investir. Les deux associées de fortune affrètent un voilier, le Dieu-Premier, pour rejoindre la Grande-Saline. Mais c’est la tempête. Une tempête de tous les diables et de tous les dieux vaudous…
Roman convulsif, secoué d’apocalypse,
l’Étoile Absinthe brûle d’une cohue d’images où les éléments, les sens, les visions, tout est exacerbé. Le voici tel qu’il nous est parvenu par miracle – inachevé : son auteur avait à faire ailleurs, dont il n’est pas revenu vivant. Il faut lire Jacques Stephen Alexis.



Voilà pour ce petit top 10 qui j'espère, vous aura inspiré pour vos prochaines lectures !

Je vous souhaite de très belles lectures :)

A bientôt pour une prochaine chronique ^^