vendredi 22 avril 2016

La Fille de Brooklyn

"La bulle de bonheur dans laquelle nous avions vécu n'était-elle pas qu'une apparence masquant une réalité peu reluisante ? Fallait-il que je m'inquiète pour Anna ou que je me méfie d'elle ?"



Auteur : Guillaume Musso
Editeur : XO Editions
Genre : Thriller
Date de parution : 24 mars 2016
473 pages
Prix : 21,90 €
Prix Kindle : 13,99 €



4e de couverture

Je me souviens très bien de cet instant. Nous étions face à la mer.
L'horizon scintillait. C'est là qu'Anna m'a demandé :
" Si j'avais commis le pire,
m'aimerais-tu malgré tout ? "


Vous auriez répondu quoi, vous ?
Anna était la femme de ma vie. Nous devions nous marier dans trois semaines. Bien sûr que je l'aimerais quoi qu'elle ait pu faire.
Du moins, c'est ce que je croyais, mais elle a fouillé dans son sac d'une main fébrile, et m'a tendu une photo.
– C'est moi qui ai fait ça.
Abasourdi, j'ai contemplé son secret et j'ai su que nos vies venaient de basculer pour toujours.
Sous le choc, je me suis levé et je suis parti sans un mot.
Lorsque je suis revenu, il était trop tard : Anna avait disparu.
Et depuis, je la cherche.

Mon Avis

Les "Best-sellers", j'en suis un peu allergique. Je ne lis jamais de Levy, Musso, Chattam. Mais là, je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête, je me suis procuré le dernier Musso, histoire de ne pas mourir idiote peut-être. il faut croire que les bonnes critiques ont eu raison de moi :)
Je ne regrette pas d'avoir cédé à la tentation.

Raphaël, auteur de polars à succès, passe des vacances à Antibes avec sa fiancée Anna, qu'il va bientôt épouser. Ils baignent dans le bonheur.
Cependant, Raphaël doute : il ne connaît pas bien le passé d'Anna et pense qu'elle lui cache quelque chose. Il lui demande sans détour si elle a des secrets.

" — Je suis sérieux, Anna : je ne veux pas vivre dans le mensonge.
  — Ca tombe bien : moi non plus. Mais ne pas vivre dans le mensonge ne signifie pas n'avoir aucun secret.
  — Donc tu l'admets : tu as des secrets !
  — Mais tout le monde a des secrets, Raphaël ! Et c'est très bien comme ça. Nos secrets nous définissent. Ils déterminent une partie de notre identité, de notre histoire, de notre mystère. " (page 13).

Raphaël persévère et insiste si bien qu'Anna finit par lui montrer une photo. "C'est moi qui ait fait ça".
Et là, tout bascule. Raphaël part précipitamment, choqué. Quand il revient, plein de remords, Anna a disparu. S'enchaîne alors une périlleuse enquête pour la retrouver. Aidé par son ami, Marc Caradec, ancien flic, Raphaël remonte peu à peu le fil du passé de sa fiancée. L'enquête nous conduit à Paris, Nancy et New York.

Le livre a beau contenir quelques 464 pages, on ne les voit pas passer. Une lecture facile, addictive, prenante, sans pause. Un véritable page turner. On est réellement happé par l'intrigue.

Raphaël est certainement l'un des personnages qui m'a le plus touchée. L'histoire malheureuse qu'il a vécue avec la mère de son fils m'a beaucoup émue. L'attachement et l'amour que porte Raphaël à son fils est très bien retranscrit.

" Mais les livres ne sont pas des enfants. J'étais présent en salle d'accouchement lors de la naissance de notre fils. Lorsque la sage-femme m'a tendu le petit corps de Théo pour que je le prenne dans mes bras, j'ai pris conscience en une seconde à quel point cette assertion répétée dans de nombreuses interviews était un mensonge.
Les livres ne sont pas des enfants.
Les livres ont une singularité qui confine à la magie : ils sont un passeport pour l'ailleurs, une grande évasion. (...) Rien ne peut être comparé à un enfant. " (page 29).

Sa détermination à retrouver la femme qu'il aime en font également un personnage fort.

Les changements de points de vue (1ère, 3ème, même 2ème personne parfois), les flashbacks et les chapitres fractionnés rythment très bien l'intrigue. J'apprécie les citations en début de chapitre, ou même parfois incluses dans le récit. On passe par Flaubert, Murakami, Sénèque, Giono... C'est agréable et enrichissant.

Enfin, dernier point qui m'a enchantée : l'actualité fait partie intégrante du roman. Il y est question de primaires américaines, avec la mention d'Hillary Clinton, Donald Trump et Ted Cruz. Ce roman se veut donc résolument moderne.

En conclusion, je ne regrette pas du tout ma lecture, c'est un véritable coup de cœur. Je mourrai moins idiote finalement, et j'en suis bien heureuse. :)

Note : 20/20

A bientôt pour une nouvelle chronique !









vendredi 1 avril 2016

Le Novice (L'Invocateur - Livre I)

Auteur : Taran Matharu
Traducteur : Blandine Longre
Editions : Hachette Romans
Collection : Aventure
Date parution : 23 mars 2016
352 pages
Prix Kindle : 12,99 €
Prix : 18 €




4e de couverture

Il a le pouvoir d'invoquer des démons. Il va changer la face d'un empire. Orphelin, Fletcher imagine déjà son avenir tout tracé : une vie dure mais paisible comme forgeron dans un village sans histoire. Jusqu'au jour où il se découvre un talent rare, un talent bien particulier : celui d'invoquer les démons. Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, Fletcher trouve refuge à l'Académie Vocans, sous l'aile du mystérieux capitaine Arcturus. Là, on lui enseigne la magie et la maîtrise d'Ignatius, ce petit démon qu'il a invoqué par erreur, et avec lequel il se lie d'une amitié sans faille. Mais l'apprentissage est rude et la concurrence mortelle : seuls les élèves les plus talentueux deviendront mages-guerriers et dirigeront les armées d'Hominum afin de défendre les frontières sud du pays, où les Orques tentent de faire basculer l'Empire dans le chaos.

Mon avis

"Le Novice" s'inscrit clairement dans le registre de la fantasy tolkienne : dans un monde imaginaire proche du Moyen Age, on y trouve des humains bien entendu, mais aussi des orques, des elfes et des nains. Le tout saupoudré de magie et de démons...

Tout commence avec le personnage principal, Fletcher, 15 ans, qui chasse l'élan à l'extérieur de son village. J'ai tout de suite pensé à Hunger Games...
On comprend vite que Fletcher est apprenti forgeron dans le petit village de Pelt. Berdon, le forgeron qui l'a trouvé tout bébé dans la neige, lui enseigne les rudiments du métier.
Fletcher est l'anti-héros type, avec son apparence quelconque, son statut d'enfant abandonné, son avenir qu'il croit tout tracé.
Un jour, il récupère un grimoire épais qui a appartenu à un Invocateur. Il décide d'invoquer un démon, juste par curiosité. Contre toute attente, Fletcher invoque un petit démon salamandre, qu'il baptisera plus tard Ignatius.
Cependant, à cause d'Ignatius, Fletcher doit fuir son village. Il devient fugitif. S'en suit alors un parcours initiatique, typique du genre de la fantasy.
Quelques jours après, il décide de construire sa vie à Corcillum, capitale de l'Empire. Il sera vite pris en charge par Arcturus, qui enseigne à l'Académie Vocans, là où sont formés les Invocateurs.

Le roman se lit relativement bien, avec un style correct et des chapitres courts.
Néanmoins, je trouve que les dialogues sont surfaits, pas assez "naturels"...

Concernant les orques, ils ne sont pas mis en scène, excepté dans un rêve du héros. Comme dans les romans de Tolkien, ils sont décrits comme étant cruels, perpétrant des massacres de femmes et d'enfants, se servant de peaux humaines ou elfiques pour inscrire des formules d'invocation (charmant). Néanmoins, le jeune héros ne combattra pas d'orques à proprement parler dans ce premier tome.
Les elfes et les nains sont également présents dans le roman. Sylva, l'elfe, et Othello, le nain, intègrent l'Académie Vocans en même temps que Fletcher. Pour la première fois, une elfe et un nain peuvent devenir Invocateurs. Tous deux souffrent de préjugés de la part des humains.
Les humains, comme dans toute bonne fantasy qui se respecte, sont soit des villageois, des commerçants, des soldats, des Nobles, des "pinkertons" (agents de l'Empereur) ou des Invocateurs.
Les Invocateurs sont généralement des humains dotés de capacités magiques, capables d'invoquer un ou plusieurs démons en prononçant une formule magique.
Les démons forment véritablement l'originalité de cette fiction. Ils se classent en plusieurs catégories (les Canid, qui ressemblent à de gros chiens ; les Golem ; les Griffons, etc.). Ca me fait penser aux Pokemon... En plus, chaque démon a un "niveau" : celui qui a le plus haut niveau est le démon le plus fort... Moi aussi j'ai joué aux Pokemon il y a quelques années...

Les combats. Parlons-en. L'action est présente, efficace, bien retranscrite. Un tournoi est organisé à l'Académie, dans lequel les démons doivent se battre. Eh bien, j'ai encore pensé à Pokemon. Et je me suis ennuyée.

Ce que je trouve dommage, c'est l'absence de carte du monde, comme dans la majorité des fictions de fantasy. Car on s'y perd un peu entre l'Empire, les Montagnes, le front elfique, la jungle des Orques... Et une belle carte, c'est toujours joli dans un roman...
Néanmoins, à la fin de l'ouvrage on trouve une "classification démonologique" qui peut être utile si on confond un Canid et un Félis.

En conclusion, ce roman ravira tous les amateurs du genre, mais peut-être est-il destiné aux plus jeunes, à partir de 12-13 ans. Malgré quelques faiblesses, "Le Novice" est un bon roman de fantasy, qui se lit facilement. J'ai passé un assez bon moment de lecture, mais mon impression est mitigée : je ne peux pas m'empêcher de penser aux Pokemon et ça me gêne un peu. Je ne suis pas entrée dans l'histoire et je ne me suis pas attachée aux personnages. J'ai envie de savoir qui sont les parents de Fletcher mais je ne sais pas si je lirai le 2e tome... A suivre ! :)


Note : 12/20

A bientôt pour une nouvelle chronique,