vendredi 30 septembre 2016

[Bilan du mois] Septembre 2016

Nous voilà déjà aux portes du mois d'octobre, et l'automne a fait son apparition... ma saison préférée ! Finis chaleurs, canicules, soleil écrasant, place à la pluie, aux feuilles orangées, aux soirées-lecture au coin du feu... ^^

Pour parler livres, grâce à plusieurs maisons d'édition et à NetGalley, j'ai pu lire des romans de la rentrée 2016 et j'en suis très heureuse. J'ai eu un gros coup de cœur et j'ai découvert plein de nouveaux talents ou des plumes déjà connues. Mais je n'ai pas fini de lire tous les livres que j'ai sollicités pour cette rentrée littéraire... J'ai intérêt à rattraper mon retard...

Je n'ai eu aucun coup de cœur ce mois-ci. Il y a eu des livres qui l'ont frôlé, mais il manquait à chaque fois quelque chose pour que ce soit inoubliable.
Trêve de bavardage, passons au bilan du mois de septembre !



Ils ont frôlé le coup de cœur...





De bonnes lectures...


Une lecture mitigée...



Les liens vers mes chroniques :

- Anna (9/10)




Les Chiffres du mois :

Livres lus : 7
Ma PAL : 42
Ma Wish-List : 332


Je vous souhaite de très belles lectures pour ce mois d'octobre...

A bientôt pour une prochaine chronique ^^

jeudi 29 septembre 2016

Journée exceptionnelle du déclin de Samuel Cramer

"Je voudrais encore nager loin avec elle. Jusqu'à ce moment où le corps brûle, les muscles, la gorge, le sang et l'âme du sang. Jusqu'à ce moment où il est clair qu'on ne pourra jamais regagner la rive."


Auteur : Agnès Michaux
Editeur : Belfond
Genre : Contemporain
Date de parution : 1er septembre 2016
Nombre de pages : 176
Prix : 18 €
Prix Kindle : 12,99 €

Rentrée littéraire 2016


4e de couverture

Lui, c'est Samuel Cramer, l'Amiral, l'homme des grands voyages horizontaux et verticaux,
l'écrivain qui aime quand " ç'a de la gueule ", l'observateur de son époque, de sa ville et de ses
contemporains. Un homme difficile et attachant.
Elles, ce sont ses femmes, celles qu'il aime ou qu'il déteste, celles dont il rêve et qui n'existent pas.
Eux, ce sont ses amis, ses poisons, Michel Houellebecq, Sibelius, Rimbaud, Duras, Melville, Gary Cooper, Hölderlin, l'alcool, l'ennui, l'espoir, le désespoir, la provocation, la honte, l'ironie, et tout ce qu'il ne saura jamais dire.
Ce matin-là, Samuel Cramer entame une journée qu'il espère exceptionnelle. Mais il semblerait que le destin en ait décidé autrement.
Commence alors une drôle d'errance baudelairienne...

Mon Avis

"Ecrivain" ? "Errance baudelairienne" ? Il ne m'en fallait pas plus pour solliciter cet e-book auprès des éditions Belfond. Je remercie d'ailleurs NetGalley et les éditions Belfond de m'avoir permis de découvrir ce roman avant sa parution.

J'ai découvert Les Fleurs du Mal de Baudelaire en 1ère L, il y a quelques (hum... plusieurs) années, et j'avais adoré l'étudier. Je ne suis pas une adepte de la poésie, pourtant ce recueil fait partie de mes ouvrages préférés. Donc, j'avais hâte de retrouver  Baudelaire en quelque sorte, dans le roman d'Agnès Michaux.

Ici, on suit pendant une journée Samuel Cramer, un écrivain raté, qui doit se rendre le soir même à une remise de prix littéraire dans laquelle il est nominé. Mais voilà, sa muse, qu'il a baptisée Dawn, le quitte brutalement. S'en suit une longue agonie de l'écrivain, telle une descente aux enfers.

Petit livre, mais beaucoup de thèmes abordés. Tout d'abord, le thème de l'écriture et de l'amour des mots. Cramer parle de son inspiration (des mots qui surgissent de la glaise, par exemple), de son amour des mots et de la grammaire. Il y a également moult références littéraires qui parsèment le récit et cela m'a enchantée (Milton, Zweig, Chrétien de Troyes, Goethe, Rimbaud, etc.).

On retrouve évidemment les thèmes baudelairiens par excellence : le Mal, la souffrance, la mélancolie, l'ennui, etc. De plus, Samuel Cramer est aussi le personnage principal de La Fanfarlo, nouvelle qu'a écrite Baudelaire en 1847. Comme par hasard, ce Samuel Cramer est un jeune écrivain raté qui tombe amoureux de la Fanfarlo, une danseuse. Par ailleurs, on retrouve les références aux célèbres poèmes de Baudelaire, comme "A une Passante" et "Au lecteur", ce qui m'a beaucoup plu.

Nous découvrons aussi un autre thème tout aussi intéressant : les attentats de janvier 2015. Cette journée exceptionnelle se déroule le 10 novembre 2015, mais le narrateur, pendant son errance, parle beaucoup des moments passés avec Dawn, dont ceux qui ont suivi le 7 janvier 2015. Cramer raconte comment Dawn a été affectée par ces tragédies, et comment il descend les chaînes info qui pataugent "dans le caniveau". Je suis ravie qu'un écrivain de plus mette des mots sur ces horreurs.

Mais le thème principal hormis celui de Baudelaire, est bien l'amour, plus précisément le chagrin d'amour. Samuel Cramer, nommé l'Amiral, nous paraît au début comme un écrivain raté doté d'un mauvais caractère. Puis, plus on avance dans le récit, plus il devient attachant, en proie à une souffrance immense face à l'absence de sa muse.

La plume d'Agnès Michaux est magnifique. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire tant le style est assez particulier... mais j'ai réussi à me laisser bercée par sa plume, belle, mordante parfois et poétique. Enfin, les scènes entre Cramer et le critique, puis avec Michel (Houellebecq ?) sont drôles, même si on assiste au déclin du personnage principal.

En conclusion, comme le dit Agnès Michaux, c'est une journée chargée pour Samuel Cramer. On assiste à son déclin suite à une rupture amoureuse brutale. Avec lui, on erre dans les rues parisiennes, on arrive à comprendre sa souffrance, et finalement, on en vient à apprécier cet écrivain raté affublé d'un sale caractère. On le voit s'enfoncer dans la douleur jusqu'à la soirée de la remise d'un prix littéraire, qui est assez drôle. C'est un roman écrit d'une traite par une auteure de talent, dotée d'une plume magnifique et mordante. Cependant, le style est assez particulier et ne plaira pas à tous les lecteurs. J'ai en effet dû relire plusieurs fois certains passages tant j'avais du mal à comprendre. Néanmoins, dès lors que Cramer se met à nu, crie sa souffrance, je n'ai pas pu lâcher ma liseuse tant l'émotion faisait résonnance dans les mots d'Agnès Michaux.
Si vous aimez la poésie baudelairienne ou la poésie tout court, les textes sur l'écriture, et si les romans pessimistes ne vous font pas peur, je pense que ce roman pourrait vous convenir. Pour ma part, ce roman m'a donné envie de lire les autres romans d'Agnès Michaux par curiosité, et pour retrouver sa plume si belle, mais si particulière.

Pour plus d'informations, voici une vidéo dans laquelle Agnès Michaux parle de son roman :


Ma note : 13/20

A bientôt pour une prochaine nouvelle ^^








mercredi 28 septembre 2016

Anna

"Anna n'éprouvait ni peur ni dégoût. Cette chose-là, ça n'était pas sa mère. Devant ces restes, la fillette pressentit que la vie est un ensemble d'attentes. Parfois si brèves qu'on n'a pas le temps de s'en rendre compte, parfois si longues qu'elles semblent infinies, mais avec ou sans patience, elles ont toutes une fin."


Auteur : Niccolo Ammaniti
Titre VO : Anna
Traduction : Myriem Bouzaher
Editeur : Grasset
Genre : Science-Fiction
Date de parution : 14 septembre 2016
Nombre de pages : 320
Prix : 20 €
Prix Kindle : 14,99 €

Rentrée littéraire 2016


4e de couverture :

Sicile, 2020. Un virus mortel, « la Rouge », a déferlé sur l’Europe quatre ans auparavant et décimé la population adulte ; les jeunes, eux, sont protégés jusqu'à l'âge de la puberté. Anna se retrouve seule avec Astor, son petit frère de quatre ans.
Elle doit affronter le monde extérieur avec ses cadavres, ses charognards, ses chiens errants et affamés, l’odeur pestilentielle, pour trouver, quand il en reste, des médicaments, des bougies, des piles, des boîtes de conserve, avec comme unique guide dans cette lutte pour la survie, le cahier d’instructions que lui a légué leur mère avant d’être emportée par la maladie.
Lorsqu’Astor disparaît, Anna part à sa recherche, prête à défier les bandes d’enfants sauvages qui errent à travers les rues désertes, les centres commerciaux et les bois. Mais l'ordre appartient au passé et les règles d'autrefois ont été oubliées. Pour réussir à sauver Astor, Anna va devoir en inventer de nouvelles, parcourant ce monde à l'abandon où la nature a repris ses droits, ne laissant que les vestiges d'une civilisation qui a couru à sa propre perte.
Une véritable odyssée des temps modernes où s'entremêlent lumière et ténèbres, un duel permanent entre la vie et la mort.

Mon Avis

Tout d'abord, cette belle couverture rouge écarlate. Puis, ce résumé qui me faisait fortement penser à La Route de Cormac McCarthy, le premier roman post-apocalyptique que j'ai lu. Voilà pourquoi j'ai sollicité ce titre auprès des éditions Grasset, que je remercie ainsi que NetGalley.

Ici, un virus dévastateur, "la Rouge", s'est propagé de la Belgique au monde entier en 2016, tuant toute la population adulte. Il reste en sommeil chez les enfants, jusqu'à leur puberté : vers 14 ans, le virus se déclare et l'individu n'a aucune chance de survivre. Attention, il ne s'agit pas d'un roman de zombies. Ici, cette maladie se déclare par des taches rouges, la fièvre et la toux. Quand nous débutons notre lecture, nous sommes en 2020, en Sicile. Anna, 13 ans, veille seule sur son frère Astor, environ 8 ans, qu'elle garde cloîtré chez eux dans leur domaine. Comme souvent, Anna part en expédition chercher à manger en ville. Lorsqu'elle arrive au domaine, elle s'aperçoit qu'Astor a disparu. Elle part à sa recherche. Elle rencontre de bonnes personnes, comme d'autres beaucoup moins sympathiques. Mais certaines deviendront ses compagnons de route. Une quête, de Castellammare à Messine en passant par Palerme et Cefalu, commence alors.

Le personnage d'Anna m'a beaucoup plu. Depuis ses 9 ans, elle se débrouille seule, à partir d'un cahier "de choses importantes" laissé par sa mère avant de mourir. Sans eau, sans électricité, sans aucun adulte, sans aucune aide extérieure. Elle a en charge son petit frère, à qui elle doit apprendre à lire pour que lui aussi se débrouille seul lorsqu'elle ne sera plus là. Elle porte une immense responsabilité sur ses courtes épaules. Elle est extrêmement lucide pour son âge, mais elle peut également entrer dans une colère noire jusqu'à tout casser autour d'elle. Cette dualité rend le personnage d'Anna riche et profond. Anna connaîtra les pires dangers mais elle s'en sort à chaque fois.

Les autres personnages sont aussi attachants les uns que les autres. Il y a Astor, le frère d'Anna, totalement immature contrairement à sa sœur ; Pietro, un peu plus âgé qu'Anna, brave gamin débrouillard qui est un rayon de soleil dans ce monde plein de cendres ; Câlinou, le chien-"démon" qui a un lien très fort et très touchant avec Anna et son frère.

D'une part, Anna est un roman plein de dualités.
L'obscurité / la lumière :
Ce clair-obscur est présent continuellement dans le récit. Privés d'électricité, les personnages doivent apprendre à apprivoiser l'obscurité : "Dans ces ténèbres, qui puait l'essence et le vernis, la débroussailleuse, le vieil aspirateur, une chaise défoncée, le portemanteau devenaient des monstres prêts à vous déchiqueter. Seuls les rats, dans cette obscurité, se sentaient plus bravaches."
"Nuages ou pluie, froid ou chaud, le noir, tôt ou tard, perdait sa bataille quotidienne contre la lumière".
La mort / la vie :
La mort est partout dans ce roman. Les maisons et les carcasses de voiture renferment des cadavres, l'air pue constamment la mort, dehors ou à l'intérieur du domaine, car le squelette de la mère d'Anna et d'Astor repose dans sa chambre. Le silence règne d'ailleurs sur ce monde post-apocalyptique : "Si elle n'avait pas été assourdie par sa propre respiration et ses pieds qui cognaient sur l'asphalte, elle aurait entendu le silence. Il n'y avait pas un brin de vent, ni oiseaux, ni grillons, ni cigales."
Cependant, la vie perce dans ce monde anéanti grâce notamment à la présence de Pietro, personnage solaire, qui use de l'humour, et fait rire Anna et Astor.
La solitude / l'amitié :
Anna souffre souvent de la solitude. Elle est fatiguée de prendre seule des initiatives, sans l'aide de sa mère. Avec Pietro et Câlinou, sa vie change et prend une nouvelle tournure.



Au-delà de ces dualités, le roman de Niccolo Ammaniti renferme une autre originalité : l'imbrication des histoires des personnages dans le récit. Elles se présentent avec un titre en majuscules, à la manière d'un conte (ex : "LE CHIEN AUX TROIS NOMS"). Le narrateur nous raconte ainsi le passé des personnages avant que le virus frappe. Cela nous permet de mieux les connaître, mais surtout de voir comment leurs vies ont basculé, sans donner de détails sur l'origine de ce virus.
Par ailleurs, ce roman est véritablement poignant, notamment lorsque Anna se souvient des moments passés avec ses parents lorsqu'ils étaient encore vivants.

D'autre part, ce roman présente des scènes assez dérangeantes. En effet, ce n'est clairement pas un roman jeunesse : il y a cette scène très particulière dans laquelle Anna "s'occupe" du cadavre de sa mère, des passages dans lesquels les enfants boivent de l'alcool quand ils arrivent à en trouver, les descriptions des cadavres (secs ou non...) sont développées, etc. C'est donc tout de même très réaliste, assez "cru", je préfère prévenir les âmes sensibles (comme la mienne ^^).

Ensuite, j'ai eu un coup de foudre pour le style de Niccolo Ammaniti. C'est une écriture très visuelle, au point que j'avais l'impression de regarder un film en lisant le livre. Sa plume est belle mais elle ne manque pas de sarcasme parfois, nous faisant passer par toutes sortes d'émotions. A coup sûr, je lirai ses autres romans tant j'ai été charmée par sa plume si singulière.

Enfin, il y a cette fin... qui m'a... laissée sur ma faim. Elle ne répond en effet à aucune question et j'ai quitté un peu brutalement les personnages que j'ai tant appréciés. De quoi rester frustrée. Y'aura-t-il une suite ? Même si à ce jour l'éditeur ne m'a pas encore répondu, je doute qu'il y en ait une car cette fin m'a fait penser à celle de La Route, qui n'a eu aucune suite. J'espère ardemment un deuxième tome malgré tout, tant les personnages me manquent.

En conclusion, Anna est un roman post-apocalyptique mais pas que. C'est un roman brillant sur la fraternité et sur l'amour tout simplement, dans un monde où la mort est partout. Original par ses dualités et par sa structure, Anna est animé par une plume magnifique et qui parfois joue avec nos nerfs. Attention aux âmes très sensibles, ce roman comporte quelques scènes qui peuvent être dérangeantes. Une très belle découverte.


Cette fin aurait normalement dû faire baisser considérablement ma note, au vu de ma frustration. Mais voilà, j'ai fini ce livre il y a deux ou trois jours et j'y pense encore. Je pense encore à Anna, à Astor, à Pietro, à Câlinou, personnages extraordinairement attachants. Je pense aussi à l'oppression de la mort qui les menace à chaque instant. Et je pense enfin à l'excellente écriture de l'auteur qui ne m'a pas laissée indifférente. Alors bon... qu'importe ce que j'ai pensé de la fin (mais s'il n'y a pas de suite, je casse tout), j'ai finalement décidé de lui accorder une bonne note...


Ma note : 18/20

A bientôt pour une prochaine chronique ^^





mardi 27 septembre 2016

Top Ten Tuesday #01 : les 10 livres d'auteurs de la même nationalité que je possède (ou non)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a été initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Frogzine. Le récapitulatif des liens se trouve sur son blog.

Bien entendu, j'ai choisi pour ce thème de présenter des livres d'auteurs... japonais (what a surpriiise). Je possède les six premiers de cette liste, les quatre derniers sont ceux que je rêve d'acquérir. L'ordre n'est pas exhaustif.


Source : Yusuke Oono -
Plus d'infos : http://papiers-urbains.fr/les-livres-epoustouflants-de-yusuke-oono/


1. Heaven de Mieko Kawakami (ma chronique)

Un collégien de 14 ans, atrocement harcelé par ses camarades de classe, se lie d'amitié avec Kojima, qui subit le même sort que lui. Ensemble, en cachette, ils tentent de vivre normalement et de comprendre les raisons de leurs souffrances. Heaven est un roman fort, puissant, d'une réalité cruelle et déconcertante. Une excellente réflexion sur le harcèlement scolaire.





2. Les huit Chiens des Satomi de Fûtarô Yamada

En 1458, assiégé dans son château, le seigneur du clan Satomi promet la main de sa fille en échange de la tête de son ennemi. La nuit venue, c'est son chien qui la lui apporte entre ses crocs, un chien gigantesque et fantastique qui comprend le langage des hommes. Ainsi débute le plus célèbre roman de cape et d'épée du Japon, bruissant de sortilèges et de combats héroïques, où une princesse et son époux chien donnent naissance à huit guerriers promis à une destinée prodigieuse.
Une page se tourne et nous voici dans la maison de Bakin en 1813. Il raconte le début de son nouveau roman, Les huit chiens des Satomi, à son ami Hokusai, pour lui demander de l'illustrer. La féerie guerrière se double ainsi d'une épopée littéraire, tout aussi passionnante, car la rédaction des Huit chiens des Satomi fut un pari fou et un combat obstiné qui dura vingt-huit ans.



3. La Tour de Tôkyô : Maman, moi et papa de temps en temps de Franky Lily


Par une star de la scène rock et pop japonaise indépendante, un livre superbe, énergique, puissant, poignant hommage à sa mère et récit de ses années d'enfance puis d'errance et de galère à Tôkyô. Un père violent, looser indécrottable et yakuza à ses heures, une mère forte et généreuse qui voue son existence à son fils. Et, pivot symbolique et ombilic du monde, la Tour de Tôkyô, qui attire les jeunes provinciaux et leur brûle les ailes.
Porté par une langue orale inventive et imagée, mais aussi très maîtrisée, qui transforme progressivement ce récit de la découverte de la ville et de soi en leçon de vie, ce livre est aussi l'emblème de toute une génération. Celle qui, née dans les années 1960, fut trop jeune pour avoir participé aux mouvements contestataires, mais ne s'est jamais reconnue dans l'idéologie du"miracle" japonais. Une génération sans complexes qui refuse de rentrer dans le rang et invente sa propre modernité.



4. La Fille du Chaos de Masahiko Shimada


Petit-fils d'une prêtresse chamane, Naruhiko a hérité de ses dons de voyance, qui provoquent chez lui des crises de narcolepsie. Pour mieux contrôler ses pouvoirs, l'adolescent retourne sur la terre de ses ancêtres, dans le Hokkaidô, afin d'y subir un éprouvant rite d initiation...
Mariko, lycéenne devenue amnésique, est séquestrée pendant deux ans par un homme qui abuse d'elle et la conditionne au meurtre. Libérée par la mort de son geôlier, elle se rend à Tôkyô pour tenter d'y retrouver son identité. Mais elle est happée par la violence des bas-fonds et les réseaux de prostitution, qui la conduiront de nouveau à tuer...
Tandis que la police enquête sur les meurtres de la jeune fille qui apparaît en rêve à Naruhiko , son chemin croise celui de Sanada, un professeur d'université condamné par la maladie, qui décide de l'aider à recouvrer la mémoire, tout en orchestrant une nouvelle spirale de destruction...



5. Kafka sur le rivage de Haruki Murakami


Kafka Tamura, quinze ans, fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui. Nakata, vieil homme simple d'esprit, décide lui aussi de prendre la route, obéissant à un appel impérieux, attiré par une force qui le dépasse. Lancés dans une vaste odyssée, nos deux héros vont croiser en chemin des hommes et des chats, une mère maquerelle fantomatique et une prostituée férue de Hegel, des soldats perdus et un inquiétant colonel, des poissons tombant du ciel, et bien d'autres choses encore. Avant de voir leur destin converger inexorablement et de découvrir leur propre vérité.



6. Kitchen de Banana Yoshimoto


Que faire à vingt ans, après la mort d'une grand-mère, quand on se retrouve sans famille et qu'on aime les cuisines plus que tout au    monde ? Se pelotonner contre le frigo, chercher dans son ronronnement un prélude au sommeil, un remède à la solitude. Cette vie semi-végétative de Mikage, l'héroïne de Kitchen, est un jour troublée par un garçon, Yûichi Tanabe, qui l'invite à partager l'appartement où il loge avec sa mère. Mikage s'installe donc en parasite chez les Tanabe : tombée instantanément amoureuse de leur magnifique cuisine, elle est aussi séduite par Eriko, la « mère » de Yûichi Eriko, personnage ambigu et pur, transsexuel à la beauté éblouissante, qui, traversant le récit comme un soleil éphémère, va bientôt mourir à son tour de mort violente...
Banana Yoshimoto révèle dans Kitchen, à travers une sorte de « minimalisme flou », une sensibilité nourrie de paradoxes, une sensibilité dans laquelle toute une génération de jeunes Japonais s'est reconnue.



7. Les Délices de Tôkyô de Durian Sukegawa


Pour payer ses dettes, Sentarô vend des gâteaux. Il accepte d'embaucher Tokue experte dans la fabrication de an, galette à base de haricots rouges. Mais la rumeur selon laquelle la vieille femme aurait eu la lèpre étant jeune, met la boutique en péril. Sentarô devra agir pour sauver son commerce.

Lemon June en a tellement bien parlé sur sa chaîne BookTube que je n'ai plus qu'une envie : l'acheter et le dévorer ! Lemon est une Booktubeuse créatrice, novatrice, exceptionnelle qui donne la pêche (je ne l'ai même pas fait exprès ^^). Si vous ne connaissez pas Lemon June, je vous invite tout de suite à la découvrir... Vous ne regretterez pas :








8. Je reviendrai avec la pluie de Takiji Ichikawa


Takumi, homme névrosé bourré de troubles obsessionnels compulsifs, vit seul avec son fils Yûji, âgé de six ans, depuis la mort de sa femme, Mio. Il gère le quotidien du mieux qu'il peut (c'est-à-dire laborieusement), entre le travail au bureau, les tâches ménagères et l'éducation de son petit garçon. Un jour Mio revient, comme elle l'avait promis avant son décès, à la saison des pluies mais elle a tout oublié de son passé, et pour l'aider à recouvrer la mémoire, Takumi lui raconte leur rencontre et le début de leur histoire. Durant les six semaines de la saison humide, le temps se suspend pour eux et l'amour reprend ses droits.


9. Le poids des secrets, tome 1 : Tsubaki de Aki Shimazaki


Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko, une survivante de la bombe atomique, évoque les épisodes de son enfance et de son adolescence auprès de ses parents, d'abord à Tokyo puis à Nagasaki. Elle reconstitue le puzzle d'une vie familiale marquée par les mensonges d'un père qui l'ont poussée à commettre un meurtre.
Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n'échappe à son destin.




10. Ohan de Chiyo Uno


Uno Chiyo mena dans le Tôkyô des années vingt la vie d’une môga – ces « modern girls » éprises de liberté et de plaisirs –, fréquentant artistes et écrivains de renom qui allaient bientôt saluer sa personnalité et son style littéraire inimitables. Ohan, qu’elle mit plus de dix ans à écrire, est considéré comme son chef-d’œuvre. C’est la confession d’un bon à rien, d’un homme qui a le diable au corps, prisonnier de ses attachements, hors d’état de choisir entre son amour pour sa femme et sa passion pour une geisha. Un homme au cœur indéchiffrable, qui s’abandonne à ses désirs comme si sa vie n’avait pas plus de consistance qu’un rêve. Et un récit dénué de toute morale, rythmé par les saisons et les signes prémonitoires de la tragédie à venir, où le temps parfois s’arrête pour capturer la beauté d’une femme émergeant de la bruine, la tête et les épaules inondées de pétales de fleurs de cerisier – des femmes douces et volontaires qui, l’espace d’un instant, adoptent la grâce éblouie d’une estampe du monde flottant.


J'espère que ce petit top 10 vous aura plu et vous aura donné quelques idées de lecture :)

A bientôt pour une prochaine chronique ^^











lundi 26 septembre 2016

C'est Lundi, que lisez-vous ? #12

C'est l'heure du célèbre rendez-vous "C'est lundi, que lisez-vous ?", inspiré de It's Monday, What are you reading ?, repris par Galleane. Le récapitulatif des liens se fait sur son blog.


Chaque lundi, on répond à trois questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?


La semaine passée, j'ai lu :

La semaine dernière, j'ai lu un excellent thriller psychologique, haletant et addictif comme j'aime : Ainsi fleurit le mal, de l'auteure américaine Julia Heaberlin. J'ai adoré ma lecture mais ce n'est pas un coup de cœur pour cette fois, même s'il l'a frôlé... Pas de chance, je n'ai pas eu encore de coup de cœur ce mois-ci... Bon, septembre n'est pas fini, il y a encore de l'espoir !
Ensuite, je me suis tournée vers un genre différent avec la lecture d'Anna de Niccolo Ammaniti, qui, il me semble, est passé inaperçu lors de cette rentrée littéraire. C'est un roman post-apocalyptique qui se déroule en Sicile en 2020. Une terrible maladie s'est propagée quatre ans auparavant, décimant toute la population adulte. Anna, 13 ans et son frère Astor, entre 7 et 8 ans, sont livrés à eux-mêmes dans un monde où règnent le silence et la mort. J'ai bien aimé ma lecture, même si j'attendais beaucoup plus de la fin... Je vous en parlerai dans une toute prochaine chronique.


En ce moment, je lis :



Lui, c'est Samuel Cramer, l'Amiral, l'homme des grands voyages horizontaux et verticaux, l'écrivain qui aime quand "ç'a de la gueule", l'observateur de son époque, de sa ville et de ses contemporains. Un homme difficile et attachant.
Elles, ce sont ses femmes, celles qu'il aime ou qu'il déteste, celles dont il rêve et qui n'existent pas.
Eux, ce sont ses amis, ses poisons, Michal Houellebecq, Sibelius, Rimbaud, Duras, Melville, Gary Cooper, Hölderlin, l'alcool, l'ennui, l'espoir, le désespoir, la provocation, la honte, l'ironie, et tout ce qu'il ne saura jamais dire.
Ce matin-là, Samuel Cramer entame une journée qu'il espère exceptionnelle. Mais il semblerait que le destin en ait décidé autrement.
Commence alors une drôle d'errance baudelairienne...



Ma prochaine lecture (provisoire, selon mon humeur) :




Articles publiés la semaine dernière :
- C'est Lundi #11
- Chronique : Rebelle du désert d'Alwyn Hamilton (7,5/10)
- Chronique : Ainsi fleurit le mal de Julia Heaberlin (9/10)


Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter à toutes et à tous une excellente semaine et tout plein de belles découvertes livresques :)

A bientôt pour une prochaine chronique (sur "Anna" si tout va bien) ^^




jeudi 22 septembre 2016

Ainsi fleurit le mal

"Son bras m'entoure. Il dit quelque chose. Ma tête roule sur son épaule. Je le sens se raidir, puis se détendre. Son corps est chaud, une vraie bouillotte, comme celui de papa. Je me fiche bien de savoir si ce comportement est approprié pour un psy.
Il est la chaleur."


,
Auteur : Julia Heaberlin
Titre VO : Black-Eyed Susans
Traduction : Cécile Leclère
Editeur : Presses de la Cité
Genre : Thriller
Date de parution : 8 septembre 2016
Nombre de pages : 560
Prix : 23 €
Prix Kindle : 15,99 €

Rentrée littéraire 2016


4e de couverture

À seize ans, Tessa est retrouvée agonisante sur un tas d'ossements humains et au côté d'un cadavre, dans une fosse jonchée de milliers de marguerites jaunes aux yeux noirs. Partiellement amnésique, seule survivante des "Marguerite" – surnom que les journalistes ont donné aux victimes du tueur en  série –, elle a contribué, en témoignant, à envoyer un homme dans le couloir de la mort. Terrell Darcy Goodwin, afro-américain, le coupable parfait pour la juridiction texane.
Presque vingt ans ont passé. Aujourd'hui, Tessa est une artiste et mère célibataire épanouie. Si elle entend parfois des voix – celles des Marguerite qui n'ont pas eu sa chance –, elle est toutefois parvenue à retrouver une vie à peu près normale. Alors, le jour où elle découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs planté devant sa fenêtre, le doute l'assaille... Son "monstre" serait-il toujours en cavale ? La narguerait-il ?


Mon Avis



Lorsque j'ai vu la magnifique couverture avec cette jeune fille rousse recouverte de fleurs jaunes, je n'ai pas hésité à le solliciter. Puis, ce thriller m'a fortement intriguée. Je remercie NetGalley et les éditions Presses de la Cité pour m'avoir fait découvrir cet ouvrage avant sa sortie.

Ce thriller psychologique est composé de trois parties. La première alterne le présent et le passé de Tessa. Plus précisément, Tessa, mère célibataire, replonge dans ses ténèbres lorsqu'elle découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs devant sa fenêtre. Le doute l'assaille. Avec l'aide de l'avocat de Terrell, Bill, et Jo, la scientifique spécialiste de l'ADN, elle essaie de prouver l'innocence du condamné à mort avant la date de son exécution, et plus encore, de trouver le véritable coupable, son "monstre" comme elle l'appelle. D'autre part, nous suivons Tessa sous le nom de Tessie, juste après son "agression", lors de ses séances avec le psy.

Ainsi fleurit le mal est un thriller psychologique brillant, bien mené, bien maîtrisé, dont la lecture devient rapidement addictive. Le roman est présenté sous le point de vue de la victime, Tessa, la seule survivante de la tombe des Marguerite. Bien évidemment, avec l'important traumatisme qu'elle a subi, elle oscille constamment entre raison et folie : elle entend les voix des Marguerite (les filles décédées qui se trouvaient avec elle dans la tombe), elle devient même aveugle temporairement juste après son agression, les messages inquiétants qu'elle reçoit la rendent vite paranoïaque.
Comme Tessa, on est constamment en proie au doute. On trouve plusieurs pistes, toutefois on n'a aucune certitude sur l'identité du tueur en série. Il est intéressant aussi de constater le "dédoublement d'identité" de l'héroïne : Tessie, la jeune fille sportive et battante ; Tessa, la jeune mère célibataire, parano et hésitante. La psychanalyse est ici bien implantée dans le récit : on retrouve les thèmes de la folie, des rêves, de l'inconscience et des hallucinations.

En plus de l'histoire de Tessa, l'auteure met en lumière le sujet délicat de la peine capitale avec le personnage de Terrell, sans toutefois proférer de jugement. Par ailleurs, elle nous donne également des informations intéressantes sur la recherche de l'ADN et sur l'analyse des os, qui permet de savoir où les victimes ont vécu. On sent bien que l'auteure a dû fournir un travail de recherche conséquent et minutieux sur ces sujets.

J'ai adoré le style de l'auteure, sa plume incisive et ses phrases hachées parfois. C'est un style d'écriture que j'adore tout particulièrement. En outre, j'ai adoré les références littéraires qui sillonnent le récit : Jane Austen, Edgar Allan Poe, Wells, Daphné du Maurier...

En conclusion, Ainsi fleurit le mal s'inscrit parmi les thrillers psychologiques de référence. Comme Tessa, on est constamment en proie au doute, on ressent sa paranoïa, son état d'esprit proche de la folie. Le roman nous fait également réfléchir sur la peine capitale. Malgré quelques petites digressions un peu longues, le rythme s'accélère de plus en plus au fil des pages, et au final, on ne peut plus lâcher le livre avant de connaître le dénouement de l'histoire. Terrell est-il innocent ? S'il l'est vraiment, échappera-t-il à sa condamnation à mort ? Si vous aimez les bons thrillers psychologiques, je ne peux que vous conseiller celui-ci.


Ma note : 18/20

A bientôt pour une prochaine chronique ^^










mardi 20 septembre 2016

Rebelle du désert, tome 1

"Je m'étais alors souvenue de ce que Jin avait dit lors de notre première nuit dans le désert : qu'il ne laissait pas survivre les faibles. Et nous étions toujours vivants. Nous étions des Mirajins et nous étions toujours vivants. Même si mes jambes parvenaient à peine à me porter, je n'avais jamais été aussi fière d'être une fille du désert."


Auteur : Alwyn Hamilton
Titre VO : Rebel of the Sands
Traduction : Hélène Zylberait
Editeur : Pocket Jeunesse
Genre : Fantasy
Date de parution : 1er septembre 2016
Nombre de pages : 284
Prix : 17,90 €
Prix Kindle : 12,99 €


4e de couverture

Le destin du désert repose entre ses mains.
Prisonnière d'une vie étouffante au cœur du désert, Amani n'aurait jamais imaginé galoper un jour sur un cheval fantastique, en compagnie d'un fugitif recherché pour trahison. Elle ne se serait jamais doutée non plus qu'elle en tomberait amoureuse... ni qu'elle l'aiderait à mener la résistance contre le sultan.


Mon Avis

J'ai craqué une fois de plus pour LE roman tant attendu de la rentrée chez PKJ. J'étais curieuse de découvrir cet univers fantastique empreint de légendes orientales. J'ai lu plusieurs avis sur ce premier tome, des avis mitigés et des coups de cœur. Qu'est-ce que j'en ai pensé ? Je vous en parle MAINTENANT.

Amani est une orpheline, qui a perdu sa mère un an auparavant. Cette dernière a été pendue pour avoir tué son père. La jeune fille vit désormais chez son oncle, où elle est maltraitée quotidiennement. Dans cette société totalement méprisante envers les femmes, Amani ne souhaite qu'une chose : partir à Izman retrouver sa tante. Le jour où elle vient en aide à un rebelle, sa vie bascule. Elle se retrouve avec lui dans le désert, embarquée dans une rébellion contre le sultan. Commence alors une grande aventure digne d'une bonne saga de fantasy.

J'ai adoré découvrir cet univers si original, oriental et inspiré des légendes des Mille et une Nuits. On parle ici d'Etres premiers, de Djinns, d'êtres mi-humains mi-Djinns. La mythologie mise en place par l'auteure est très riche.
De plus, l'auteure a créé un savant mélange entre légendes traditionnelles et modernité avec les armes, notamment les pistolets. J'ai été charmée par cet univers, mais également par le personnage principal, Amani, qui se révèle être une jeune fille forte, indépendante et dotée d'une bonne répartie.
Une romance s'installe rapidement entre elle et Jin, le fugitif rebelle. Néanmoins, heureusement, l'action et l'aventure sont privilégiées par rapport à la romance.

En effet, l'action est au rendez-vous : dès qu'Amani rencontre Jin, on est emportés avec eux dans le désert dans un long périple. Nos héros essaieront d'échapper à l'armée du sultan, à une autre armée alliée du sultan et aux créatures maléfiques qui peuplent le désert : les Goules et les Mangeurs de Peau. Ces moments d'action sont vraiment exaltants, même si je trouvais parfois l'écriture un peu brouillonne lors de ces passages. Néanmoins, si le début était laborieux pour moi au point d'avoir trainé le livre pendant plusieurs jours, je ne pouvais plus le lâcher à partir des aventures d'Amani et de Jin dans le désert.

Cependant, et malheureusement, ce premier roman comporte des défauts. Il y a tout d'abord des maladresses dans la narration. Les légendes racontées par le narrateur ne sont pas toujours très claires. Il y a également une confusion entre Goule et Mangeur de Peau dans la dernière partie du roman. Par ailleurs, pour un roman qui se veut de fantasy, j'ai été désolée de ne voir aucune carte, aucun lexique, aucun bestiaire, aucun arbre généalogique... Pourtant, la mythologie de Rebelle du désert est si riche que le roman mérite d'avoir de jolies annexes... Dommage.

Enfin, je ne sais pas si je devais le mentionner, mais je suis si pointilleuse que je ne peux pas m'en empêcher : j'ai trouvé deux coquilles dans le livre et cela m'a bien refroidie... C'étaient des fautes de frappe, rien de grave pour la compréhension du récit, mais ces "détails" me chagrinent... surtout venant de PKJ. Bon, il n'y a pas mort d'homme, cependant je suis correctrice de formation et ce genre de coquilles "me pique les yeux".

En conclusion, Rebelle du désert est un univers original et riche, un savant mélange entre légendes des Mille et une Nuits et modernité, un monde où l'action est au rendez-vous. On embarque dans un long périple avec deux personnages forts et attachants, on se familiarise avec les légendes orientales. Le voyage aurait pu être magique et parfait s'il n'y avait pas quelques défauts : des maladresses dans la narration, l'absence d'annexes, une petite incohérence et deux grosses coquilles. Néanmoins, je lirai tout de même le tome 2 en espérant que les défauts du premier ne soient plus qu'un mauvais souvenir...


Ma note : 15/20

A bientôt pour une prochaine chronique ^^








lundi 19 septembre 2016

C'est Lundi, que lisez-vous ? #11

C'est l'heure du célèbre rendez-vous "C'est lundi, que lisez-vous ?", inspiré de It's Monday, What are you reading ?, repris par Galleane. Le récapitulatif des liens se fait sur son blog.


Chaque lundi, on répond à trois questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?


La semaine passée, j'ai lu :




J'ai lu le dernier thriller de Donato Carrisi, La Fille dans le brouillard. L'auteur italien s'essaie à un genre légèrement différent de celui du Chuchoteur. En effet, il a choisi ici de se concentrer uniquement sur la peur, la tension et le suspense en réussissant à mettre de côté les descriptions "gores". C'est un excellent thriller avec une fin très surprenante, mais qui selon moi n'était pas assez développée... Du coup, peut-être manquait-il un peu de noirceur... Si cela vous intéresse, le lien vers ma chronique se trouve quelques paragraphes plus bas.
Enfin, j'ai savouré Rebelle du désert. J'avais tellement lu de bons avis, voire d'excellents avis, que j'avais peur de ne pas aimer. Finalement, j'ai adoré ce délicieux mélange de légendes orientales, d'aventures, de Mille et une Nuits... Je vous en parlerai très bientôt.


En ce moment, je lis :


À seize ans, Tessa est retrouvée agonisante sur un tas d'ossements humains et au côté d'un cadavre, dans une fosse jonchée de milliers de marguerites jaunes aux yeux noirs. Partiellement amnésique, seule survivante des "Marguerite" – surnom que les journalistes ont donné aux victimes du tueur en série –, elle a contribué, en témoignant, à envoyer un homme dans le couloir de la mort. Terrell Darcy Goodwin, afro-américain, le coupable parfait pour la juridiction texane.
Presque vingt ans ont passé. Aujourd'hui, Tessa est une artiste et mère célibataire épanouie. Si elle entend parfois des voix – celles des Marguerite qui n'ont pas eu sa chance –, elle est toutefois parvenue à retrouver une vie à peu près normale. Alors, le jour où elle découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs planté devant sa fenêtre, le doute l'assaille... Son "monstre" serait-il toujours en cavale ? La narguerait-il ?



Ma prochaine lecture (provisoire, selon mon humeur :) ) :





Articles publiés la semaine dernière :
- C'est Lundi #10
- Chronique : A la place du cœur, de Arnaud Cathrine (9/10)
- Chronique : La Fille dans le brouillard, de Donato Carrisi (8,5/10)


Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente semaine et tout plein de belles lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^