vendredi 31 mars 2017

[Bilan du mois] Mars 2017


Ce mois de mars a été un très bon mois, avec encore une fois trois coups de cœur comme en février ! Aucune déception franche, que de très bonnes lectures. J'ai connu pire ^^.
Côté perso, j'ai eu ce mois-ci une belle surprise niveau professionnel, même si rien n'est joué pour l'instant... Wait and see...
Place au bilan de mars !



Trois coups de cœur...




 Mention spéciale pour Papillon de nuit, qui est l'un de mes coups de cœur "absolus".


D'excellentes lectures...




De très bonnes lectures...




Une bonne lecture...






Liens vers les chroniques :

Les Chiffres du mois
  • Livres lus : 11
  • Livres chroniqués : 9
  • Ma PAL : 113 (+13...)

Les trois articles les plus lus ce mois-ci :



Pour finir, je vous donne rendez-vous demain sur le blog... En effet, "Les Mots de Junko" fête ses un an d'existence ! A cette occasion, et pour vous remercier, je vous ai concocté avec quelques maisons d'édition, un grand concours... avec en jeu : 5 livres. Cinq livres que j'ai adorés et que j'ai envie de partager avec vous. J'espère que cela vous plaira... et non, ce n'est pas une blague !

Je vous souhaite un excellent mois d'avril, de très belles lectures,
et je vous dis à demain ^^












jeudi 30 mars 2017

Throwback Thursday livresque #23

Le Throwback Thursday livresque est un nouveau rendez-vous inspiré du "Throwback Thursday" d'Instagram, et créé par le blog BettieRose Books.
Le principe est simple : on partage chaque jeudi une lecture qui correspond à un thème donné.
Le récapitulatif des liens se trouve sur le blog de BettieRose Books.

Le thème d'aujourd'hui est :


La plus belle couverture


Le thème de cette semaine a l'air facile, mais pour moi, il n'en est rien ^^. J'ai pensé à la merveilleuse couverture de La Voix des vagues de Jackie Copleton, mais ce livre, je vous l'ai présenté au moins déjà deux fois lors de ce rendez-vous... Donc je vais m'abstenir pour votre bien ^^.
Il y a une couverture que j'ai bien aimé, aux tons parme, une couleur que j'adore.
Il s'agit de...


Depuis que sa femme l'a quitté, emmenant avec elle leurs deux enfants, Hans n'a plus goût à rien. Il vit seul, sans travail ni projets. Un jour, contraint de descendre les sacs-poubelle accumulés dans un appartement, il découvre, abandonné dans l'un des containers, un bébé. Frétillant, bien vivant. Hans le prend et l'emmène chez lui...
Grâce à Félicia, il va réapprendre à vivre et à s'ouvrir aux autres, à commencer par ses voisins, M. Wenzel, qui tient le tabac du coin, et les Tarsi. Mais il ne peut ignorer plus longtemps la réalité qui les rattrape : Félicia est recherchée par la police. Pire encore, sa mère est accusée de meurtre.

Le Goût de vivre, de Steven Uhly, Presses de la Cité, 2016, 300 p., 22 €.


Voici la conclusion de ma chronique :
"Le Goût de vivre est un excellent roman feel good, très touchant, agréable à lire. Ce lien d'amour entre un homme "en voie de clochardisation" et un bébé est émouvant. Ce qui m'a le plus touchée, ce sont les profonds regards échangés entre ces deux personnages. Ce livre est une ode à l'amour et à l'amitié, alliant humour, émotion et réflexion sur le bonheur, sur l'ouverture aux autres, sur la capacité d'avancer dans la vie. Une jolie histoire, que je vous invite à lire tranquillement durant ces belles soirées d'automne."


Pour lire ma chronique dans son intégralité, c'est par ici.


J'espère que ce petit aperçu vous aura donné envie de découvrir ce roman plein d'émotion. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le thème : "Printemps, belle saison, renouveau" !

N.B : je vous donne également rendez-vous sur le blog samedi 1er avril pour une belle surprise... (non, ce n'est pas une blague ^^).

A bientôt pour une prochaine chronique ^^








mercredi 29 mars 2017

Lucy in the sky

"Le lendemain matin, Kenny apparut dès que Maman fut partie. Il m'offrit un collier. Un minuscule collier en or, avec un cœur en or encore plus petit. A moi. Un collier. Moi. Comme si j'étais ce genre de fille. Je le frappai à la tête avec l'écrin. Mais en réalité c'était le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait. Comme si j'étais vraiment une fille."


Auteur : Pete Fromm
Traducteur : Laurent Bury
Titre VO : As Cool As I am
Editeur : Gallmeister
Collection : Totem
Date de parution : 02 février 2017
Nombre de pages : 428
Prix : 11 €
Prix format Kindle : 10,99 €


Présentation de l'éditeur

Lucy Diamond, quatorze ans, file à toute allure vers l'âge adulte. Prise entre l'urgence de vivre et la crainte de devoir abandonner ses manières de garçon manqué, Lucy se cherche et joue avec l'amour. Elle découvre par la même occasion que le mariage de ses parents n'est pas aussi solide qu'enfant, elle l'a cru. Son père, bûcheron, est toujours absent. Sa mère, encore jeune, rêve d'une autre vie. Et Lucy entre eux semble soudain un ciment bien fragile. Armée d'une solide dose de culot, elle s'apprête à sortir pour toujours de l'enfance et à décider qui elle est. Quitte à remettre en question l'équilibre de sa vie et à en faire voir de toutes les couleurs à ceux qui l'aiment.

Mon Avis

Lucy in the skyyyyy with diamonds... 🎶
(Désolée, mais avec un titre pareil, c'était inévitable...)
Lucy Diamond, 14 ans, sort de l'enfance pour foncer tout droit vers la phase délicate qu'est l'adolescence. Elle est pressée de grandir, de vivre plein d'expériences, mais parfois elle aimerait retourner en arrière, et jouer dans l'aire de jeu avec son meilleur ami Kenny. Mais voilà, elle et Kenny rentrent au lycée, sont beaucoup plus que des amis malgré ce que pense Lucy. Elle souhaite devenir la fille la plus cool du lycée, avec son crâne rasé et son attitude décomplexée. Garçon manqué, Lucy fuit les accessoires, la mode et le maquillage, préférant rester paradoxalement, le garçon qu'a toujours voulu avoir son père.

Parlons du père, justement. Dans ce roman, le père de Lucy est à la fois absent et en même temps, il est présent en permanence dans les pensées de sa fille. Bûcheron, il sillonne les routes, ne revient à la maison que des mois plus tard et ne donne entre temps que très peu de nouvelles.


« — (...) Il suit les arbres, c’est tout.
Il suivait les arbres. Sacrément difficiles à rattraper à la course, les arbres. Papa tout craché.
— Pour mettre du beurre dans la marmite.
— Gagner ses épinards.
— Faire bouillir sa croûte.
— S’en mettre plein les manches. 
On aurait pu continuer pendant des heures. » (page 17).

Lucy, du haut de ses 15 ans, se rend compte que sa mère transgresse volontairement les "règles" imposées par son père pendant son absence : elle travaille, et fait étrangement des heures supplémentaires la nuit. Lucy, se sentant abandonnée par ses parents, devine facilement que sa famille est instable, fragile et ne tient finalement qu'à un fil.

Néanmoins, Lucy est une fille déterminée à vivre sa vie, elle aussi. Elle devient désirable et teste son pouvoir de séduction sur des garçons, surtout sur son meilleur ami Kenny. Elle est un personnage plein de contrastes, comme tous les adolescents finalement : elle veut se confier à sa mère, et en même temps elle ne la supporte pas. Il y a ces relations étroites entre elle et ses parents, désireux eux aussi de vivre leur vie de leur côté, malheureusement, quitte à ignorer leur propre fille.

Le personnage de Lucy est à la hauteur car elle a tout d'une adolescente qui se cherche, qui expérimente, avec une bonne dose de caractère. En effet, les dialogues entre elle et sa mère sont parfois percutants, parfois un peu violents dans les mots. On s'aperçoit bien que la jeune fille a cruellement besoin de sa mère, qu'elle la provoque, qu'elle est en manque d'affection. Néanmoins, Lucy ne fait pas toujours les bons choix, fonce trop tête baissée dans certaines situations. Cependant, elle se révèle forte et indépendante face à sa famille qui s'effrite. J'ai adoré ce personnage, à la fois forte et fragile, faussement décomplexée.

Le style est frais, agréable et percutant à la fois. Les jeux de mots sont très amusants et la traduction les a parfaitement bien retranscrits. Les chapitres sont très courts (deux-trois pages en moyenne), ce qui rend le rythme dynamique, malgré quelques petites longueurs.

Pour conclure, Lucy in the sky est un roman fort sur la sortie de l'enfance, sur la période délicate et folle de l'adolescence. Pete Fromm souligne la solitude, le sentiment d'abandon et la détresse de Lucy face à sa famille fragile et instable. A côté de cela, Lucy décide de vivre pleinement sa vie avec ses premières expériences, ses premières amours, ses premiers pas dans la vie d'adulte. Un roman frais, puissant, magistral sur l'adolescence. A lire absolument dans cette très belle collection de Gallmeister !



N.B : Si Lucy in the sky vous intéresse, je vous donne rendez-vous sur le blog samedi ! Je vous prépare une jolie surprise...

A bientôt pour une prochaine chronique ^^



mardi 28 mars 2017

Top Ten Tuesday #13

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a été initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Frogzine. Le récapitulatif des liens se trouve sur son blog.

Le thème d'aujourd'hui est :


Les 10 romans que vous avez lus
pendant la première année de votre blog


Mon blog fêtera bientôt ses 1 an d'existence (restez à l'affûuuuut... cela devrait vous plaire 😊). J'ai choisi de faire - en toute logique - un top ten des 10 meilleures lectures sur cette année écoulée. J'espère que ça vous plaira ! Les commentaires sont issus des conclusions de mes chroniques. N'hésitez pas à aller lire mes chroniques des livres qui vous intéressent !



1. Papillon de nuit, de R.J. Ellory (Sonatine)


Il est mon dernier coup de cœur en date, et je sais que je le relirai plus tard, encore et encore. Papillon de nuit ou quand les assassinats de Kennedy et de Martin Luther King, et puis la guerre du Vietnam influent directement sur les vies de deux jeunes hommes inséparables, Daniel et Nathan. Un véritable chef-d'oeuvre. Et certainement, il est l'un de mes coups de cœur absolus. 
N'hésitez pas : Papillon de nuit est sorti en format poche (Le Livre de Poche) !





2. La Voix des vagues, de Jackie Copleton (Les Escales)


Une histoire belle, émouvante et déchirante sur le destin d'une famille japonaise de 1945 à nos jours. Ce premier roman est magnifique et la plume, majestueuse. Les personnages ont une profondeur psychologique et un côté très attachant.
Ce fut MON coup de cœur de l'année dernière.








3. Là où les lumières se perdent, de David Joy (Sonatine)


Un premier roman très sombre, tout en clair-obscur, et tout simplement fascinant. Jacob essaie de s'arracher de l'emprise de son père, un dangereux baron de la drogue. Peut-il échapper à son destin ? Aura-t-il le courage d'affronter son père ? Quelles sont ces lumières ? Où se perdent-elles ? Pour le savoir, je vous invite ardemment à lire ce roman. Il est très sombre certes, mais éclatant de beauté et de poésie.





4. Un Cœur sombre, de R.J. Ellory (Sonatine)


L'histoire d'un homme aux très mauvaises fréquentations qui cherche la rédemption. Un Cœur sombre est le dernier roman publié de R.J. Ellory en France. Evidemment, c'était l'un de mes coups de cœur de 2016.








5. Stupeur et tremblements, d'Amélie Nothomb (Le Livre de Poche)


Désillusions, colères, humiliations, folie, satire, ce petit livre est une petite merveille, teintée d'un humour dévastateur. Le style d'Amélie est inimitable, intelligent, délicieux, et très accessible dans ce roman. J'ai adoré sa personnalité, sa franchise et sa détermination à toute épreuve face à ce monde à part qu'est la société japonaise. Un chef-d'oeuvre, tout simplement.






6. Yaak Valley, Montana, de Smith Henderson (Belfond)


Je vous en ai parlé maintes et maintes fois depuis l'année dernière. Mais, ce premier roman a été une révélation pour moi car c'est grâce à lui que je m'intéresse de plus en plus à la littérature américaine, notamment à la "Nature Writing".










7. Un Bûcher sous la neige, de Susan Fletcher (J'ai Lu)


Un roman historique magnifique, qui rend hommage à la Nature et qui nous apprend beaucoup sur cette période sombre de l'histoire de l'Ecosse, sur cette horrible chasse aux sorcières, sur la bêtise humaine. Ce roman dénonce également la religion, la politique et les lois des hommes, toutes néfastes, qui ne servent qu'à verser le sang.







8. Aveu de faiblesses, de Frédéric Viguier (Albin Michel)


Un roman captivant, aux allures de roman noir. Il nous indigne, nous pétrifie, nous attriste, nous bouleverse, nous fait douter et finalement, nous restons abasourdis sans qu'on ne le sente venir. Un style brillant ; des critiques acerbes sur la justice et la police, mais aussi sur le monde rural et l'éducation ; et un personnage principal bien campé : tout ceci fait véritablement la force de ce roman. Sans oublier cette fin mémorable. Du grand art. 







9. Une putain d'histoire, de Bernard Minier (Pocket)


Un récit haletant, noir, machiavélique, avec une fin mémorable, inattendue, effroyable. Une intrigue bien menée, bien construite, témoigne d'un travail considérable de l'auteur fait en amont. Si vous aimez les thrillers, IL FAUT que vous lisiez ce livre. Si vous n'aimez pas les thrillers, essayez de le lire. Il vaut le coup.







10. Dans la forêt, de Jean Hegland (Gallmeister)


Un chef-d'oeuvre de la littérature américaine. Au-delà de l'aspect post-apocalyptique qui ravira les fans du genre, ce roman est brillant par ses beaux messages qu'il véhicule. Il peut être un avertissement, une dénonciation de la société de consommation ou plus largement, du monde déséquilibré dans lequel nous vivons aujourd'hui. C'est une œuvre touchante, émouvante, qui rend hommage à cette forêt, à la nature, à ce qu'elle peut nous offrir. Elle est magnifiquement bien écrite, et profondément puissante. Peu importe ce que vous avez l'habitude de lire, cette lecture ne vous laissera pas indemne.



Voilà pour ce top 10 ! J'espère que ce petit aperçu vous aura donné des idées pour vos futures lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^









lundi 27 mars 2017

C'est Lundi, que lisez-vous ? #38

C'est l'heure du célèbre rendez-vous "C'est lundi, que lisez-vous ?", inspiré de It's Monday, What are you reading ?, repris par Galleane. Le récapitulatif des liens se fait sur son blog.


Chaque lundi, on répond à trois questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?


La semaine passée, j'ai lu :




J'ai commencé la semaine avec Mon Amie la douleur, un témoignage d'une femme face à sa souffrance, que les services médicaux semblent minimiser. Un récit plein de colère et d'émotion, bien structuré et plein d'humanité. Merci à Librinova pour cette lecture. Ensuite, j'ai lu Sous la même étoile de Dorit Rabinyan, une histoire d'amour touchante entre une Israélienne et un Palestinien, mais qui devient vite fragile, avec ce conflit israélo-palestinien qui la rattrape. Une écriture d'une beauté à couper le souffle.


En ce moment, je lis :




Prétextat Tach, prix Nobel de littérature, n’a plus que deux mois à vivre. Des journalistes du monde entier sollicitent des interviews de l’écrivain que sa misanthropie tient reclus depuis des années. Quatre seulement vont le rencontrer, dont il se jouera selon une dialectique où la mauvaise foi et la logique se télescopent. La cinquième lui tiendra tête, il se prendra au jeu.
Si ce roman est presque entièrement dialogué, c’est qu’aucune forme ne s’apparente autant à la torture. Les échanges, de simples interviews, virent peu à peu à l’interrogatoire, à un duel sans merci où se dessine alors un homme différent, en proie aux secrets les plus sombres.
Dans ce premier roman d’une extraordinaire intensité, Amélie Nothomb manie la cruauté, le cynisme et l’ambiguïté avec un talent accompli.






Ma prochaine lecture :




Articles publiés la semaine dernière :
- Chronique : Ragdoll, de Daniel Cole (Robert Laffont, coll. La Bête Noire)
- Chronique : Les Filles des autres, d'Amy Gentry (Robert Laffont, coll. La Bête Noire)

Je vous souhaite une excellente semaine pleine de belles lectures.


A demain ^^





dimanche 26 mars 2017

In My Mailbox #23

In My Mailbox est un rendez-vous hebdomadaire qui a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. C'est le blog Lire ou Mourir qui s'occupe de la gestion du IMM français.


Achats neufs



Du fond de sa cellule de la maison d'arrêt des femmes à Fresnes, Claire nous livre l’enchaînement des faits qui l’ont conduite en prison : l’histoire d’une femme victime d’un crime odieux. Elle a choisi de porter seule ce fardeau. Les conséquences de cette décision vont se révéler dramatiques. Enfermée dans sa solitude, Claire va commettre l’irréparable. Le mutisme sera sa seule ligne de défense, et personne, ni son mari, ni ses proches, ni la justice ne saisira ses motivations.












« La nouvelle court les rues, les pas de porte et les métiers, on entend l’autre dire qu’il est mort le poète. Vient alors cette étrange collision des mots et de la vie, qui produit du silence puis des gestes ralentis au travail. L’homme qui leur a tendu un miroir n’est plus là. Tout s’amplifie, tout s’accélère. On dirait qu’en mourant, qu’en glissant vers l’abîme, il creuse un grand trou et y aspire son temps, sa ville… »
La mort de Victor Hugo puis les funérailles d’État qui s’annoncent déclenchent une véritable bataille. Paris est pris de fièvre.
D’un événement historique naît une fable moderne, un texte intime et épique où tout est vrai, tout est roman.







Je vous souhaite un très bon dimanche !

A demain ^^



vendredi 24 mars 2017

Les Filles des autres

"Une fois que la personne la plus importante de votre vie vous a quitté, peut-être que vous ne pouvez plus jamais vous sentir entier. Peut-être que vous êtes condamné à partir en morceaux, à être abandonné par vos propres tripes, peut-être que votre pied va se barrer
en emportant votre cuisse, pourquoi pas ?"

Auteur : Amy Gentry
Traducteur : Simon Baril
Titre VO : Good as gone
Editeur : Robert Laffont
Collection : La Bête Noire
Genre : Thriller
Date de parution : 19 janvier 2017
Nombre de pages : 336
Prix : 19,50 €
Prix format Kindle : 13,99 €


Présentation de l'éditeur

Êtes-vous bien certaine de connaître votre fille ? D'ailleurs, est-ce vraiment la vôtre ?
À 13 ans, Julie Whitaker a été kidnappée dans sa chambre au beau milieu de la nuit, sous les yeux de sa petite soeur. Dévastée, la famille a réussi à rester soudée, oscillant entre espoir, colère et détresse. Or, un soir, huit ans plus tard, voilà qu'une jeune femme pâle et amaigrie se présente à la porte : c'est Julie.
Passé la surprise et l'émotion, tout le monde voudrait se réjouir et rattraper enfin le temps perdu. Mais Anna, la mère, est très vite assaillie de doutes. Aussi, lorsqu'un ex-inspecteur la contacte, elle se lance dans une tortueuse recherche de la vérité – n'osant s'avouer combien elle aimerait que cette jeune fille soit réellement la sienne...
Avec Amy Gentry, vous allez redécouvrir le sens de l'expression " roman à suspense ".

Mon Avis


Voilà une couverture jaune pétant totalement différente de celles des autres publications de la Bête Noire, très sombres habituellement. La présentation est très attirante, elle aussi : alors que sa fille cadette et son mari croient incontestablement au retour de Julie après huit ans d'absence, Anna doute. Et si Julie n'était pas Julie ? Et dans ce cas, pourquoi cette personne se ferait passer pour sa fille ? Qu'est devenue la vraie Julie ? Ce thriller psychologique a de quoi séduire au premier abord car il est impossible d'avoir un avis tranché avant de connaître le dénouement. Alors, qui ment ? Qui dit la vérité ?

La disparition de Julie, 13 ans à l'époque, a dévasté la vie d'Anna. Pendant que son mari s'activait à la retrouver et participait à un groupe de parents dans la même situation que la leur, Anna sombrait dans la dépression et dans l'alcool. Pour elle, nul doute possible, Julie est morte peu après son enlèvement.

"Autrefois, je voulais tout ce qu'il y avait de meilleur pour Julie. Désormais, je veux juste quelque chose à enterrer."

Le retour de Julie, huit ans après, est un cataclysme pour cette mère de famille.

"Pendant trop longtemps, je me suis efforcée de ne plus rien ressentir. (...) Et voilà qu'aujourd'hui on dirait que quelqu'un m'a jetée dans l'eau bouillante ; ma peau s'est réveillée, même l'air l'agresse. S'il manque quelque chose - si j'ai peur d'aimer Julie autant qu'autrefois -, c'est seulement parce que le potentiel d'amour me paraît si grand et si fort, que je crains de me détruire en l'exprimant. Et si ma peau se déchirait comme des nuages et qu'il ne restait bientôt plus rien de moi ?"

Ensuite, comme Anna, on ne peut pas s'empêcher d'émettre des doutes sur l'identité de cette jeune femme qui prétend être Julie. Des éléments de son histoire ne collent pas, elle dissimule des affaires, elle ment. Anna en a la conviction, et nous, lecteurs, également :

"Je m'en veux de penser : elle a menti, elle a menti, elle a menti."

De même, ce retour inattendu va révéler au grand jour des secrets de famille enfouis depuis des années. L'intrigue, vous l'aurez compris, est très bien menée, fascinante, et la lecture en devient addictive.

La structure créée par l'auteure est originale. On a d'un côté le temps présent, avec Anna et son récit à la première personne ; puis d'un autre, on a une alternance avec le temps passé, où l'on suit "Julie" dans une chronologie inversée bien réalisée. Je ne me suis pas sentie déstabilisée, ce procédé ne m'a pas gênée dans ma lecture. Au contraire, j'ai été bluffée par cette technique d'écriture.

Quant au style, il est beau et limpide, profond aussi car nous sommes immergés dans l'esprit perturbé de cette mère qui essaie de découvrir la vérité. C'est un style d'écriture digne d'un excellent thriller psychologique.

Pour conclure, Les Filles des autres est le meilleur thriller psychologique que j'ai pu lire jusqu'à présent. Les premières pages sont tout bonnement saisissantes, effroyables au début, puis émouvantes jusqu'au retour de Julie. Dès cet instant, rien ne sera plus jamais pareil, la famille pourtant reconstituée éclate, les langues se délient, la tension part crescendo, et nous aussi, avec Anna, nous doutons en permanence. Servie par une structure originale, Les Filles des autres est LE thriller psychologique à lire absolument.


Un grand merci à NetGalley et à la collection La Bête Noire !

A bientôt pour une prochaine chronique ^^




jeudi 23 mars 2017

Throwback Thursday livresque #22

Le Throwback Thursday livresque est un nouveau rendez-vous inspiré du "Throwback Thursday" d'Instagram, et créé par le blog BettieRose Books.
Le principe est simple : on partage chaque jeudi une lecture qui correspond à un thème donné.
Le récapitulatif des liens se trouve sur le blog de BettieRose Books.

Le thème d'aujourd'hui est :


Un pavé de plus de 500 pages


J'ai beaucoup hésité pour ce thème. J'avais pensé à vous présenter Nuit de Bernard Minier ou Papillon de nuit de R.J. Ellory, mais mes chroniques sur ces deux romans ont été publiées la semaine dernière, et donc j'ai peur de vous lasser... Alors, j'ai choisi de vous parler d'un thriller psychologique (sur le blog décidément, c'est la semaine spéciale thriller avec Ragdoll et Les Filles des autres ^^). Il s'agit de...


À seize ans, Tessa est retrouvée agonisante sur un tas d'ossements humains et au côté d'un cadavre, dans une fosse jonchée de milliers de marguerites jaunes aux yeux noirs. Partiellement amnésique, seule survivante des " Marguerite " – surnom que les journalistes ont donné aux victimes du tueur en série –, elle a contribué, en témoignant, à envoyer un homme dans le couloir de la mort. Terrell Darcy Goodwin, afro-américain, le coupable parfait pour la juridiction texane.
Presque vingt ans ont passé. Aujourd'hui, Tessa est une artiste et mère célibataire épanouie. Si elle entend parfois des voix – celles des Marguerite qui n'ont pas eu sa chance –, elle est toutefois parvenue à retrouver une vie à peu près normale. Alors, le jour où elle découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs planté devant sa fenêtre, le doute l'assaille... Son " monstre " serait-il toujours en cavale ? La narguerait-il ?

Ainsi fleurit le mal, de Julia Heaberlin, Presses de la Cité, 2016, 560 p., 23 €.



Voici la conclusion de ma chronique :

Ainsi fleurit le mal s'inscrit parmi les thrillers psychologiques de référence. Comme Tessa, on est constamment en proie au doute, on ressent sa paranoïa, son état d'esprit proche de la folie. Le roman nous fait également réfléchir sur la peine capitale. Malgré quelques petites digressions un peu longues, le rythme s'accélère de plus en plus au fil des pages, et au final, on ne peut plus lâcher le livre avant de connaître le dénouement de l'histoire. Terrell est-il innocent ? S'il l'est vraiment, échappera-t-il à sa condamnation à mort ? Si vous aimez les bons thrillers psychologiques, je ne peux que vous conseiller celui-ci.

Pour lire ma chronique en intégralité, c'est ici !

Je vous souhaite de très belles lectures et je vous donne d'ores et déjà rendez-vous la semaine prochaine pour le thème : "la plus belle couverture".

A bientôt pour une prochaine chronique ^^