vendredi 14 octobre 2016

Rebecca

"(...) je m'étais tellement identifiée à Rebecca que ma triste personne n'existait plus, n'était jamais venue à Manderley. Je m'étais, aussi bien mentalement que physiquement, éclipsée dans le passé."


Auteur : Daphné du Maurier
Titre VO : Rebecca
Traduction : Anouk Neuhoff
Edition : Le Livre de Poche
Genre : Classique
Première parution : 1938
Date de parution : 11 mai 2016
Nombre de pages : 640
Prix : 8,30 €
Prix Kindle : 9,99 €


4e de couverture


Un manoir majestueux : Manderley. Un an après sa mort, le charme obscur de l'ancienne propriétaire, Rebecca de Winter, hante encore le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse, jeune et timide, de Maxim de Winter pourra-t-elle échapper à cette ombre, à son souvenir ?
Immortalisé au cinéma par Hitchcock en 1940, le chef-d'oeuvre de Daphné du Maurier a fasciné plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Il fait aujourd'hui l'objet d'une traduction inédite qui a su restituer toute la puissance d'évocation du texte originel et en révéler la noirceur.

Mon Avis

Il y a quelques temps, j'avais décidé de lire plus de classiques (hormis Zola). Lorsque j'ai appris que le Club des Moldus de lecture (page Facebook) préparait un live sur Rebecca, je me suis dit que c'était l'occasion de m'y mettre. Je l'ai lu sur plusieurs jours (il fait quand même plus de 600 pages) et j'ai adoré ma lecture. Mais au début, je dois avouer que ce n'était pas gagné.

Les premiers chapitres sont en effet un peu déroutants. Au début du roman, la narratrice rêve de Manderley, un domaine dans lequel elle a vécu avec son mari. Elle se réveille dans une chambre d'hôtel. Elle affirme : "(...) Manderley n'était plus à nous. Manderley n'était plus" (page 12). La narratrice et son mari donnent l'impression d'avoir vécu de pénibles épreuves et d'être enfin "libérés". Mais libérés de quoi, de qui ? Nous ne le saurons qu'à la toute fin du livre...

Ensuite, la narratrice (dont nous ne saurons jamais le nom) raconte comment elle et M. de Winter se sont connus à Monte-Carlo alors qu'elle n'était que dame de compagnie de Mme Van de Hopper, une vieille et riche bourgeoise. M. de Winter a perdu sa femme il y a à peine un an dans des conditions dramatiques. Il détient un domaine célèbre en Angleterre, Manderley, et la narratrice rêve depuis toute petite de le découvrir. La voilà maintenant propriétaire de cette majestueuse demeure.

Mais les choses se gâtent dès les premiers jours. Rebecca, l'ancienne Mme de Winter, est partout : dans les souvenirs des domestiques, des amis, de la famille ; dans le jardin (les fameux rhododendrons rouge sang de Rebecca) et dans la demeure même (tout a été conservé du vivant de Rebecca). La narratrice ne se sent pas chez elle, laisse la direction de la maison à Mme Danvers (horrible gouvernante proche de Rebecca) et ne trouve pas sa place. Il faut dire qu'elle est assez naïve et immature. Elle manque de confiance en elle et ne sait rien des bienséances.

Par ailleurs, il existe une confrontation, une rivalité permanente entre la narratrice et Rebecca. Qui détient Manderley finalement ? Qui a l'amour de M. de Winter ? Rebecca finira-t-elle par gagner ?

Dès lors que la narratrice arrive à Manderley, la tension est là. Le rythme est d'abord lent, mais il s'accélère de plus en plus à partir d'un événement inattendu qui va tout faire basculer.
C'est simple, dans ce grand roman, on a de la romance, une once de fantastique, du policier, du suspense. Il n'y a pas de fantôme à proprement parler... quoique. Même nous, lecteurs, on en vient à douter.

Et ce final... La fin est surprenante, inattendue et inoubliable. Les premiers chapitres prennent tout leur sens lorsqu'on a connaissance de la fin. Du coup, j'ai relu les premiers chapitres pour avoir plus d'informations par rapport au dénouement. Cette structure est intelligemment écrite.

Le style est limpide. Je n'ai pas eu de difficulté à comprendre l'intrigue. En revanche, les longueurs - au début surtout - plombent le rythme et peuvent vous contraindre à abandonner ou à laisser votre lecture de côté. Mais passé un certain cap, nous sommes happés par l'histoire.

En conclusion, je ne peux que vous conseiller de lire Rebecca, un véritable chef-d'oeuvre de la littérature anglaise. Tout y est : de la romance, du mystère, un soupçon de fantastique et de policier. Malgré des longueurs, le roman se lit très facilement et on ne voit presque pas passer les 600 pages. Il a été adapté au cinéma par Hitchcock en 1940, et je n'ai pas encore vu le film. Il va falloir s'y mettre alors.


Ma note : 17/20

A bientôt pour une prochaine chronique ^^



2 commentaires:

  1. Il a l'air bien ce roman mais le nombre de pages et les longueurs dont tu parles me font peurs. En tous cas, très bonne initiative les classiques. J'en redécouvre avec ceux de mon grand. La je vais attaquer Jacque Damour de Zola. Belle journée !

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    1. Le début de Rebecca est plutôt lent mais au final je ne regrette pas d'avoir continué ma lecture. Je ne connais pas Jacques Damour ! Je m'en vais me renseigner tout de suite ^^ Bonne journée à toi :)

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