lundi 31 juillet 2017

C'est Lundi, que lisez-vous ? #56

C'est l'heure du célèbre rendez-vous "C'est lundi, que lisez-vous ?", inspiré de It's Monday, What are you reading ?, repris par Galleane. Le récapitulatif des liens se fait sur son blog.


Chaque lundi, on répond à trois questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?


La semaine dernière, j'ai lu :


Un Merci de trop est un petit roman tout charmant, tendre et très drôle. J'ai passé un très bon moment de lecture. C'est le caractère de l'héroïne - timide, introverti... tout comme moi, quoi - et son changement de vie soudain qui m'avaient attirée au premier abord. Ce qui lui arrive tout de suite après avoir quitté son poste, je ne l'avais pas vu venir ! Une agréable surprise, avec un soupçon d'émotion qui m'a rappelée des souvenirs...



En ce moment, je lis :

Sophie, 20 ans, partie faire du bénévolat à Dakar, doit rentrer fêter Noël en famille. La table est mise, le dîner du réveillon est prêt, les guirlandes scintillent. Tout le monde l’attend. Mais Sophie ne rentre pas. Accident ? Prise d’otage ? Fugue ?
Sa mère Virginie, son beau-père Gabriel, sa demi-sœur Chloé, son grand-père René, et même Antoine, son père, et Fanny, son épouse : tous partent à sa recherche au Sénégal.
Virginie a l'impression que tout ce qu'elle a tenté de construire part à la dérive. Sa fille a disparu. Antoine et Gabriel s'affrontent violemment. Fanny lui voue une haine féroce.
Sans repères dans ce pays inconnu, tous sont forcés de dépasser leurs préférés et de regarder en face les souffrances enfouies.



L'Absente de Noël, de Karine Silla, Editions de l'Observatoire, sortie le 23 août 2017.





Ma prochaine lecture :



Articles publiés la semaine dernière :


Bla bla my life :

Travail chargé + stress + déception = pas de chronique la semaine dernière...
Ces temps-ci sont assez perturbants pour moi car je vais bientôt voir ma vie professionnelle changer totalement... Je vous en parlerai dans mon bilan du mois de juillet ^^. Mais sachez en tout cas que je serai un petit peu plus présente sur la blogo à partir de la rentrée... !


Je vous souhaite une excellente semaine pleine de très belles lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^











dimanche 30 juillet 2017

In My Mailbox #40

In My Mailbox est un rendez-vous hebdomadaire qui a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. C'est le blog Lire ou Mourir qui s'occupe de la gestion du IMM français.


Un SP



Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n'a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.
Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d'arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C'est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l'attendent.
Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu'à un fil.

Michael Farris Smith possède un style et un talent d'évocation totalement singuliers qui vont droit au cœur du lecteur. Avec ces personnages qui s'accrochent à la vie envers et contre tout, il nous offre un magnifique roman sur la condition humaine.

Nulle part sur la terre, de Michael Farris Smith, Sonatine, 450 p., 21 €
Sortie le 24 août 2017.

J'ai trop hâte de découvrir ce roman noir américain !
Un grand merci aux éditions Sonatine !


Je vous souhaite un très bon dimanche et de belles lectures.

A demain ^^







vendredi 28 juillet 2017

Premières lignes #02

Je me lance dans un tout nouveau rendez-vous hebdomadaire, qui aura lieu tous les vendredis.
Ce rendez-vous a été créé par Ma Lecturothèque.

Le principe est simple : il s’agit de présenter chaque semaine l’incipit d’un roman.

Ce rendez-vous est très intéressant car il nous permet de découvrir en quelques lignes un style, un langage, un univers, une atmosphère.

On choisit le livre que l'on veut : un coup de cœur, une lecture actuelle, un livre de sa PAL, un emprunt à la bibliothèque...



Aujourd'hui, je vous présente l'incipit du livre que je lis actuellement. Et c'est une agréable surprise !



PROLOGUE

"Moi, c'est Juliette. Le prénom d'une héroïne romantique au courage incroyable, mais aussi d'une fille insignifiante, à la vie morne et sans intérêt. Et c'est la vie de cette Juliette-là que je mène. Elle n'a rien de romantique, rien d'extravagant surtout. Etre dans le moule et y rester.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été une petite fille modèle. Ma mère ne cessait de vanter mes mérites auprès de toutes les voisines du quartier. Sa petite Juliette était si sage, si obéissante. Elle n'avait jamais besoin d'élever la voix, elle.
Je jouais tranquillement dans ma chambre. Je ne faisais pas de bruit, pas de caprices. Je mangeais de tout, je terminais mon assiette. J'allais me coucher quand on me le demandait. Je rangeais ma chambre. Que demander de plus ?
J'étais celle que ma mère voulait que je sois. Je lui faisais plaisir et, en retour, elle m'aimait. Voilà, c'était aussi simple que ça. La petite fille parfaite, aux cheveux longs séparés en deux nattes impeccables et aux souliers vernis. Une vraie caricature."


Un Merci de trop, de Carène Ponte, Pocket, 2017, 240 p., 6,95 €.

Chronique à venir !


Je vous souhaite une très belle journée et de bonnes lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^








jeudi 27 juillet 2017

Throwback Thursday livresque #39

Le Throwback Thursday livresque est un nouveau rendez-vous inspiré du "Throwback Thursday" d'Instagram, et créé par le blog BettieRose Books.
Le principe est simple : on partage chaque jeudi une lecture qui correspond à un thème donné.
Le récapitulatif des liens se trouve sur le blog de BettieRose Books.

Le thème de cette semaine est :


Fais-moi lire


Pour quelqu'un qui lit peu, je lui conseillerais un roman pas prise de tête, pas trop épais, émouvant mais pas larmoyant, addictif, drôle, juste ce qu'il faut. Et pour cela, je pense avoir trouvé le livre idéal. Il s'agit de...




Samuel fête ses trente-cinq ans, seul face à des assiettes vides. La déprime est proche. Il attrape alors son téléphone mais réalise qu'il n'a personne à qui parler. Soudain, un numéro lui revient en mémoire : celui de son enfance et de la maison du bonheur familial depuis trop longtemps disparu.
Tiens, et s'il appelait ? À sa grande surprise, quelqu'un décroche. Et pas n'importe qui : c'est à lui-même, âgé de dix ans, qu'il est en train de parler ! Mais que dire à l'enfant que l'on était vingt-cinq ans plus tôt ?
Finalement, chaque soir, à travers ce téléphone, Samuel va s'interroger : l'enfant que j'étais serait-il fier de ma vie ? Aurait-il vraiment envie de devenir l'adulte que je suis aujourd'hui ? Ne l'ai-je pas trahi en renonçant à mes rêves ?
Grâce à ce dialogue inattendu et inespéré, Samuel va, peu à peu, devenir acteur de sa vie. Et avancer, enfin !



Quelqu'un à qui parler, de Cyril Massarotto, XO Editions, 2017, 272 p., 18,70 €


La conclusion de ma chronique : "Quelqu'un à qui parler est un roman qui fait un bien fou. Bourrée d'humour, tendre, émouvante, cette jolie histoire est une bouffée d'air frais et un excellent moment de lecture. On apprend beaucoup à travers ces dialogues totalement improbables. Pourquoi a-t-on la sensation de passer à côté de ses rêves, de sa vie ? Et s'il suffisait d'écouter la petite voix de notre âme d'enfant ? Une formidable leçon de vie et un roman ultra-positif que je vous recommande !"

Ma chronique en intégralité


Je vous souhaite de très belles lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^






mardi 25 juillet 2017

Top Ten Tuesday #22

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon un thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a été initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Frogzine. Le récapitulatif des liens se trouve sur son blog.

Le thème d'aujourd'hui est :


Les 10 romans qui vous font envie
et qui contiennent un nombre dans le titre




Ce thème m'a beaucoup plu et m'a inspiré pour constituer une sélection de 10 romans issus du fond de ma Wishlist. Pour la plupart d'entre eux, je les avais complètement oubliés. C'était donc l'occasion de les redécouvrir.


1. 1984, de Georges Orwell (Folio)

«De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.»





2. Cent ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez (Points)

À Macondo, petit village isolé d'Amérique du Sud, l'illustre famille Buendia est condamnée à cent ans de solitude par la prophétie du gitan Melquiades... Dans un tourbillon de révolutions, de guerres civiles, de fléaux et de destructions, elle vit une épopée mythique, à la saveur inoubliable, qui traverse les trois âges de la vie : naissance, vie et décadence... Ce roman époustouflant est un chef-d'oeuvre du XXe siècle.








3. Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, de Salman Rushdie (Actes Sud)

«Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits» est un conte merveilleux qui interroge notre vie contemporaine à la lumière de l'histoire et de la mythologie. Échappés de leur univers aussi fabuleux qu'ennuyeux, des djinns viennent mêler leur immortalité fascinée à la finitude des hommes, et partager la folle aventure de leur active et permanente déraison. À la fois inspirée par une tradition narrative deux fois millénaire et enracinée dans les multiples préoccupations du temps présent, portée par une langue où l'épique le dispute au comique et la légende à la méditation philosophique et politique, une fiction fastueuse et envoûtante, d'une puissance narrative et imaginaire à couper le souffle.


4. Fahrenheit 451, de Ray Bradbury (Folio SF)

En 1953, Ray Bradbury eut à travers son roman Fahrenheit 451, devenu depuis un classique de la science-fiction, l'une des visions les plus effroyables de l'avenir. Dans cette première adaptation autorisée en bande dessinée, réalisée en étroite collaboration avec Ray Bradbury, Tim Hamilton a su créer une oeuvre d'art véritablement saisissante. La prise de conscience par le héros des méthodes d'un gouvernement violemment obscurantiste s'y accompagne de la découverte de l'importance de la lecture en tant que liberté individuelle.





5. La Fille aux sept noms, de Hyeonseo Lee et de David John (Points)

Hyeonseo a grandi dans l'amour de sa patrie, la Corée du Nord. Mais la disparition énigmatique de son père, la mort de l'infaillible Kim Il-sung et la famine qui se propage ébranlent sa ferveur. La fougue de l'adolescence fait le reste et la porte alors de l'autre côté de la rivière, en Chine. Là-bas, elle apprend à se cacher, en mûrissant le projet réunir sa famille dans le monde libre.







6. Les Mille Talents d'Euridice Gusmao, de Martha Batalha

L'histoire d'Euridice Gusmao, ça pourrait être la vôtre, ou la mienne. Celle de toutes les femmes à qui on explique qu'elles ne doivent pas trop penser. Et qui choisissent de faire autrement. "Responsable de l'augmentation de 100 % du noyau familial en moins de deux ans, Euridice décida de se désinvestir de l'aspect physique de ses devoirs matrimoniaux. Comme il était impossible de faire entendre raison à Antenor, elle se fit comprendre par les kilos qu'elle accumula. C'est vrai, les kilos parlent, les kilos crient, et exigent - Ne me touche plus jamais. Euridice faisait durer le café du matin jusqu'au petit déjeuner de dix heures, le déjeuner jusqu'au goûter de quatre heures, et le dîner jusqu'au souper de neuf heures. Euridice gagna trois mentons. Constatant qu'elle avait atteint la ligne, cette ligne à partir de laquelle son mari ne s'approcherait plus d'elle, elle adopta à nouveau un rythme alimentaire sain".


7. Six Jours, de Ryan Gattis (Le Livre de Poche)

Pendant six jours, l'acquittement des policiers coupables d'avoir passé à tabac Rodney King met Los Angeles à feu et à sang.
Pendant six jours, Los Angeles a montré au monde ce qui se passe quand les lois n'ont plus cours.
Le premier jour des émeutes, en plein territoire revendiqué par un gang, le massacre d'un innocent déclenche une succession d'événements qui vont traverser la ville.
Dans les rues de Lynwood, un autre quartier, qui attire toutes les forces de police et les caméras de télévision, les tensions s'exacerbent. Des membres de gangs profitent de la désertion des représentants de l'ordre pour vandaliser et régler leurs comptes.
Au cœur de ce théâtre de guerre urbaine se croisent sapeurs-pompiers, infirmières, ambulanciers ; leur vie est bouleversée par ces journées de confusion.
Un roman choral magistral, un récit épique fascinant, une histoire de violence, de vengeance et de loyautés.


8. Six of Crows, tome 1, de Leigh Bardugo (Milan)

Ketterdam Quartier du Barrel : une ville grouillante de malfrats où tout s achète si on y met le prix. Ce principe, personne ne l a fait autant sien que Kaz Bekker, dit « les Mains Sales ». Quand le voleur se voit offrir une mission impossible mais qui le rendra riche, il réunit son équipe : un soldat assoiffé de vengeance, un tireur d élite accro au jeu, un jeune fugueur des beaux quartiers, une espionne défiant les lois de la gravité, et une Grisha aux puissants pouvoirs magiques. Six dangereux hors-la-loi seuls capables de sauver le monde s'ils ne s'entretuent pas avant...





9. Les Neuf Cercles, de R.J. Ellory (Sonatine / Le Livre de Poche)

1974. De retour du Vietnam, John Gaines a accepté le poste de shérif de Whytesburg, Mississippi. Une petite ville tranquille jusqu'au jour où l'on découvre, enterré sur les berges de la rivière, le cadavre d'une adolescente. La surprise est de taille : celle-ci n'est autre que Nancy Denton, une jeune fille mystérieusement disparue vingt ans plus tôt, dont le corps a été préservé par la boue. L'autopsie révèle que son cœur a disparu, remplacé par un panier contenant la dépouille d'un serpent. Traumatisé par le Vietnam, cette guerre atroce dont " seuls les morts ont vu la fin ", John doit à nouveau faire face à l'horreur. Il va ainsi repartir au combat, un combat singulier, cette fois, tant il est vrai qu'un seul corps peut être plus perturbant encore que des centaines. Un combat mené pour une adolescente assassinée et une mère de famille déchirée, un combat contre les secrets et les vérités cachées de sa petite ville tranquille. Si mener une enquête vingt ans après le crime semble une entreprise périlleuse, cela n'est rien à côté de ce qui attend John : une nouvelle traversée des neuf cercles de l'enfer.
Pour ce thriller sombre et déchirant, qui évoque autant Truman Capote que Jim Thompson, R. J. Ellory renoue avec la veine crépusculaire de
Seul le silence. Son personnage principal, John Gaines, littéralement hanté par le crime, la violence et la mort, lui permet d'aborder une fois encore, et de façon plus puissante que jamais, l'interrogation principale au centre de tous ses romans : la part d'ombre de chaque individu et la nature du mal. Son écriture, d'une exceptionnelle beauté, entraîne le lecteur dans un inoubliable voyage au cœur des ténèbres.


10. Station Eleven, d'Emily St. John Mandel (Rivages)

Dans un monde où la civilisation s'est effondrée suite à une pandémie foudroyante, une troupe d'acteurs et de musiciens nomadise entre de petites communautés de survivants pour leur jouer du Shakespeare. Un répertoire qui en est venu à représenter l espoir et l humanité au milieu de la désolation.
Le roman évènement de la rentrée littéraire, finaliste du National Book Award aux Etats-Unis, qui fera date dans l'histoire de la littérature d'anticipation.






J'espère que cette petite sélection vous aura donné quelques idées pour vos prochains achats ou emprunts !

Je vous souhaite de belles lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^









lundi 24 juillet 2017

C'est Lundi, que lisez-vous ? #55

C'est l'heure du célèbre rendez-vous "C'est lundi, que lisez-vous ?", inspiré de It's Monday, What are you reading ?, repris par Galleane. Le récapitulatif des liens se fait sur son blog.


Chaque lundi, on répond à trois questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?


La semaine dernière, j'ai lu :





La semaine dernière, j'ai lu La Lectrice de Traci Chee, le premier tome d'une trilogie de fantasy. Il y aurait beaucoup à dire sur lui : un univers riche, une multitude de personnages, un duo très attachant, des mots et des phrases cachés dans le récit... Ce roman est très original ! Cependant, comme beaucoup de lecteurs, j'ai trouvé l'intrigue un peu complexe à suivre. J'ai tout de même hâte de connaître la suite. Je pense en effet que cette série nous réserve plein de surprises...



En ce moment, je lis :

Sage et obéissante depuis le jour de sa naissance, Juliette a tour à tour été un bébé facile, une enfant modèle, une adolescente sans problèmes et une jeune fille rangée. À presque 30 ans, habituée à dire docilement oui à tout et effacée jusqu'à la transparence, elle ronronne dans la chaleur rassurante d'une vie sans remous d'assistante de gestion. Jusqu'à ce " merci " de trop, seule réponse qu'elle parvient à bafouiller après une énième humiliation professionnelle. Ouvrant brusquement les yeux sur le désert de son existence, Juliette décide de démissionner et d'enfin vivre ses rêves, au risque du désordre.
Et du désordre, il va y en avoir beaucoup...








Ma prochaine lecture :

L'Absente de Noël, de Karine Silla, Editions de l'Observatoire, sortie le 23 août 2017.


Articles publiés la semaine dernière :



Je vous souhaite une excellente semaine, pleine de très belles lectures...

A bientôt pour une prochaine chronique ^^




dimanche 23 juillet 2017

In My Mailbox #39

In My Mailbox est un rendez-vous hebdomadaire qui a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. C'est le blog Lire ou Mourir qui s'occupe de la gestion du IMM français.


Un achat d'occasion



Béa, Chris et leurs deux rejetons de presque vingt ans sont charmants, sportifs, talentueux et, surtout, ils forment une équipe complice.
Voilà une famille qui a le bon goût dans le sang, chérit les matières nobles, les fruits du marché, le poisson jeté du chalutier, la tape amicale dans le dos des braves. Voilà une team unie qui porte haut les valeurs d'authenticité, d'équité, d'optimisme. Les Moreau – c'est leur nom – ne perdent pas une miette de leur existence. Ils sont insupportablement vivants.
Et comme le veut l'adage, les chiens ne font pas des chats : Marion et Bastien sont les dignes héritiers de leurs parents. Ils ne les décevront pas.
Pour l'heure, tous les quatre se sont réfugiés le temps du pont du 14 Juillet sur une île de Bretagne. Un coin de paradis si prisé qu'il est impossible d'y séjourner sans passe-droit. Mais, même l'espace d'un week-end, impossible n'est pas Moreau.
Seulement, quand au retour d'une balade Béa, Chris et Bastien trouvent la maison vide, la parenthèse enchantée prend soudain l'allure d'un huis clos angoissant. La petite île, devenue terrain boueux d'une battue sous la pluie pour retrouver Marion, va révéler un autre visage : celui d'une étendue de terre entourée d'eau où vit une poignée d'individus soudés comme des frères et aguerris aux tempêtes.

Embruns, de Louise Mey, Fleuve Editions, 2017, 336 p., 18,90 €.



Je vous souhaite un très bon dimanche et de belles lectures.

A demain ^^






vendredi 21 juillet 2017

Premières lignes #01


Je me lance aujourd'hui dans un tout nouveau rendez-vous hebdomadaire, qui aura lieu tous les vendredis.
Ce rendez-vous a été créé par Ma Lecturothèque.

Le principe est simple : il s’agit de présenter chaque semaine l’incipit d’un roman.

Ce rendez-vous est très intéressant car il nous permet de découvrir en quelques lignes un style, un langage, un univers, une atmosphère.

Comme l'affirme si bien le blog Ma Lecturothèque : "Quand on ouvre un roman, les premières lignes sont importantes, car elles nous en disent beaucoup sur ce que nous allons lire : est-ce un récit à la première ou à la troisième personne ? L’histoire nous est-elle racontée au passé ou au présent ? Le chapitre est-il un numéro, un titre, ou encore le nom d’un personnage, et dans ce cas il y a de fortes chances pour que nous suivions un autre protagoniste au cours du prochain chapitre ? Sommes-nous directement plongés dans l’action ? Quel est le langage utilisé ? Etc.
Ces premières lignes nous disent beaucoup de choses."

On choisit le livre que l'on veut : un coup de cœur, une lecture actuelle, un livre de sa PAL, un emprunt à la bibliothèque...

Aujourd'hui, je vous présente l'incipit d'un gros coup de cœur de cette année.




"Quatre fois j'ai été trahi - deux fois par des femmes, une fois par le meilleur ami qu'un homme puisse désirer, et finalement par une nation. Et peut-être, à vrai dire, me suis-je trahi moi-même. Alors ça fait cinq.
Mais malgré tout, malgré tout ce qui s'est passé à l'époque, et tout ce qui se passe maintenant, ça a tout de même été magique.
Absolument magique.
Je m'en souviens avec une clarté et une simplicité qui même moi me surprennent. Les noms, les visages, les sons, les odeurs.
Tout.
Ca semble bizarre de se rappeler les choses avec une telle netteté, mais bon, ça tient peut-être à ma situation présente.
Mettez un homme face à la fin de sa vie, placez-le dans un endroit comme le couloir de la mort, et peut-être que Dieu lui accordera une petite grâce.
La grâce du souvenir.
Comme si le Tout-Puissant disait :
Bon, fils, tu t'es foutu dans un sacré merdier...
T'en as plus pour longtemps, c'est un fait...
Regarde bien tout ce qui s'est passé, et essaie de comprendre par toi-même comment t'en es arrivé là...
Fais-le maintenant, fils, fais-le et tire un sens de tout ça avant de devoir en répondre devant moi...
Peut-être.
Peut-être pas."



Je vous souhaite de belles lectures.

A bientôt ^^



jeudi 20 juillet 2017

Throwback Thursday livresque #38

Le Throwback Thursday livresque est un nouveau rendez-vous inspiré du "Throwback Thursday" d'Instagram, et créé par le blog BettieRose Books.
Le principe est simple : on partage chaque jeudi une lecture qui correspond à un thème donné.
Le récapitulatif des liens se trouve sur le blog de BettieRose Books.

Le thème de cette semaine est :

Tatouage



J'ai parcouru de long en large la liste des livres que j'ai lus et qui sont répertoriés sur mon compte Livraddict. J'ai fouillé dans ma mémoire (de poisson rouge en ce moment :/ ) et les seuls personnages tatoués dont je me souvienne sont au nombre de... 2. Le premier est un sociopathe sorti tout droit de l'Amérique profonde de Nitro Mountain, un roman de la rentrée littéraire 2017. Le deuxième est plus intéressant je trouve, puisqu'il s'agit d'une jeune femme Japonaise têtue mais qui possède un côté sensible. Il s'agit de...

Kaoru dans...


Après Les Délices de Tokyo, porté à l'écran par Naomi Kawase, Durian Sukegawa signe un second roman tout aussi poétique, lumineux et original. Le jeune Ryôsuke manque de confiance en lui, un mal-être qui puise son origine dans la mort prématurée de son père. Après une tentative de suicide, il part sur ses traces et s'installe sur l'île où celui-ci a passé ses dernières années. Une île réputée pour ses chèvres sauvages où il va tenter de réaliser le rêve paternel : confectionner du fromage. Mais son projet se heurte aux tabous locaux et suscite la colère des habitants de l'île... Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour réaliser nos désirs ? A travers les épreuves de Ryôsuke, Durian Sukegawa évoque la difficulté à trouver sa voie, soulignant le prix de la vie, humaine comme animale.

Le Rêve de Ryôsuke, de Durian Sukegawa, Albin Michel, 2017, 320 p., 19,50 €



Ce n'est pas un personnage central de l'histoire, mais elle a le mérite de se faire remarquer. Kaoru est une jeune femme tatouée, percée, qui participe activement aux travaux de terrassement de l'île, au même titre que ses collègues hommes, Ryôsuke et Tachikawa. J'ai adoré ce personnage, qui n'a pas la langue dans sa poche. Elle ne se laisse pas déstabiliser face aux remarques désobligeantes des habitants de l'île, hostiles aux étrangers et à ceux qui ne respectent pas les traditions ancestrales...

Voici la conclusion de ma chronique (très récente... elle date d'hier !) : "Le Rêve de Ryôsuke est un roman plein de poésie, de philosophie, de lumière et d'espoir. J'ai adoré le personnage tourmenté de Ryôsuke : j'ai été touchée par sa douleur et son sentiment de culpabilité. Puis, il y a cette évocation de la nature et ce respect de l'animal (élevé au rang même de personnage) traités avec tendresse et poésie. Même si le rythme au début du livre est un peu lent, l'auteur a su m'embarquer dans cette jolie histoire, à la fois mélancolique et lumineuse."



A bientôt pour une prochaine chronique ^^







mercredi 19 juillet 2017

Le Rêve de Ryôsuke

"Le soleil descendait déjà dans le ciel.
La mer et le vent se fondaient dans une lumière dorée.
Ryôsuke continua à courir.
Il s'arrêta à l'entrée du premier virage, où il s'assit sur une pierre.
Le souffle court, il contempla le paysage étincelant sous ses yeux.
La mer des îles du sud était flamboyante.
Chaque vague rutilait. Derrière le flot de lumière apparaissaient des images de son enfance."


Auteur : Durian Sukegawa
Titre VO : Pinza no shima ("l'Ile aux chèvres")
Traductrice : Myriam Dartois-Ako
Editeur : Albin Michel
Genre : Contemporain
Date de parution : 03 mai 2017
Nombre de pages : 320
Prix : 19,50 €
Prix format Kindle : 13,99 €


Présentation de l'éditeur

Après Les Délices de Tokyo, porté à l'écran par Naomi Kawase, Durian Sukegawa signe un second roman tout aussi poétique, lumineux et original. Le jeune Ryôsuke manque de confiance en lui, un mal-être qui puise son origine dans la mort prématurée de son père. Après une tentative de suicide, il part sur ses traces et s'installe sur l'île où celui-ci a passé ses dernières années. Une île réputée pour ses chèvres sauvages où il va tenter de réaliser le rêve paternel : confectionner du fromage. Mais son projet se heurte aux tabous locaux et suscite la colère des habitants de l'île... Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour réaliser nos désirs ? A travers les épreuves de Ryôsuke, Durian Sukegawa évoque la difficulté à trouver sa voie, soulignant le prix de la vie, humaine comme animale.



Mon Avis


Savez-vous que Durian Sukegawa est avant tout un artiste avant d'être scénariste et écrivain ? Poète, diplômé de philosophie et de pâtisserie, et même clown, cet homme est atypique ! Fondateur de la Société des poètes qui hurlent, il allie des performances entre lectures de poèmes et musique punk... J'aurais adoré voir ça, pas vous ? Assurément, Durian Sukegawa est un artiste à part entière. J'ai choisi de lire Le Rêve de Ryôsuke avant Les Délices de Tôkyô, qui attend sagement dans ma PAL.

Ryôsuke, 28 ans, ancien cuisinier mal dans sa peau, se retrouve à travailler sur une petite île au large du Japon, Aburi. Il y rencontre Tachikawa, jeune homme extraverti qui n'a pas la langue dans sa poche, et Koaru, jeune femme têtue et sensible. Le caractère effacé de Ryôsuke tranche beaucoup avec les personnalités fortes de ses deux amis. Ils se heurtent tous les trois aux habitants de l'île, qui n'apprécient ni les étrangers, ni les gens de la métropole, ni qu'on perturbe leurs traditions. Cependant, Ryôsuke est sur cette île pour une bonne raison : il veut retrouver le meilleur ami de son père, qui s'est suicidé. Puis, il veut réaliser son rêve : confectionner du fromage de chèvre. Réussir là où son père et son meilleur ami ont échoué. Mais ce rêve n'est, semble-t-il, pas compatible avec les traditions ancestrales de l'île...

J'ai tout d'abord été touchée par le personnage sensible de Ryôsuke, traumatisé par le suicide inexpliqué de son père. Peu loquace, effacé, il dissimule en lui une grande souffrance. Il suit inlassablement les pas de son père, en voulant réussir là où ce dernier a échoué. Ce personnage est véritablement attachant.


"Tendances suicidaires. Ces pulsions, il les avait déjà à l'adolescence. Il évitait donc tout ce qui pouvait le déstabiliser. Il simulait l'indifférence à la douleur et à la morosité, survivait en dressant des barrières invisibles entre les autres et lui. Précisément parce qu'il avait envie de disparaître, il faisait mine d'être insaisissable. C'était la technique qu'il avait fini par adopter pour parvenir à vivre."

La recherche du meilleur ami de son père est déterminante pour Ryôsuke : ce sera une manière pour lui de se construire, d'avancer et de réaliser son rêve.

Ensuite, il y a ce retour aux choses simples, à la nature, ce respect de l'animal, prônés par l'auteur avec poésie. J'ai absolument adoré ces passages emplis de douceur et de délicatesse.


"Il effleura le tronc de l'arbre géant devant lui, le vert profond de la mousse gorgée d'humidité. Par endroits, l'écorce du banian pointait, pareille à de la peau d'éléphant fossilisée. Il laissa courir ses doigts dessus pour lui transmettre l'émotion qui l'étreignait au plus profond de lui, le mélange de respect et de gratitude qui jaillissait de son cœur."


En pointant du doigt la rigidité de certaines traditions ancestrales, ce roman se veut résolument moderne. Il fait écho à tout le monde, en soulignant la difficulté à trouver sa voie et sa place. Un sujet qui nous concerne tous. Il évoque avec poésie et philosophie la nécessité de croire en nos rêves.

En bref, Le Rêve de Ryôsuke est un roman plein de poésie, de philosophie, de lumière et d'espoir. J'ai adoré le personnage tourmenté de Ryôsuke : j'ai été touchée par sa douleur et son sentiment de culpabilité. Puis, il y a cette évocation de la nature et ce respect de l'animal (élevé au rang même de personnage) traités avec tendresse et poésie. Même si le rythme au début du livre est un peu lent, l'auteur a su m'embarquer dans cette jolie histoire, à la fois mélancolique et lumineuse.


Un grand merci aux éditions Albin Michel !

A bientôt pour une prochaine chronique ^^