jeudi 22 septembre 2016

Ainsi fleurit le mal

"Son bras m'entoure. Il dit quelque chose. Ma tête roule sur son épaule. Je le sens se raidir, puis se détendre. Son corps est chaud, une vraie bouillotte, comme celui de papa. Je me fiche bien de savoir si ce comportement est approprié pour un psy.
Il est la chaleur."


,
Auteur : Julia Heaberlin
Titre VO : Black-Eyed Susans
Traduction : Cécile Leclère
Editeur : Presses de la Cité
Genre : Thriller
Date de parution : 8 septembre 2016
Nombre de pages : 560
Prix : 23 €
Prix Kindle : 15,99 €

Rentrée littéraire 2016


4e de couverture

À seize ans, Tessa est retrouvée agonisante sur un tas d'ossements humains et au côté d'un cadavre, dans une fosse jonchée de milliers de marguerites jaunes aux yeux noirs. Partiellement amnésique, seule survivante des "Marguerite" – surnom que les journalistes ont donné aux victimes du tueur en  série –, elle a contribué, en témoignant, à envoyer un homme dans le couloir de la mort. Terrell Darcy Goodwin, afro-américain, le coupable parfait pour la juridiction texane.
Presque vingt ans ont passé. Aujourd'hui, Tessa est une artiste et mère célibataire épanouie. Si elle entend parfois des voix – celles des Marguerite qui n'ont pas eu sa chance –, elle est toutefois parvenue à retrouver une vie à peu près normale. Alors, le jour où elle découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs planté devant sa fenêtre, le doute l'assaille... Son "monstre" serait-il toujours en cavale ? La narguerait-il ?


Mon Avis



Lorsque j'ai vu la magnifique couverture avec cette jeune fille rousse recouverte de fleurs jaunes, je n'ai pas hésité à le solliciter. Puis, ce thriller m'a fortement intriguée. Je remercie NetGalley et les éditions Presses de la Cité pour m'avoir fait découvrir cet ouvrage avant sa sortie.

Ce thriller psychologique est composé de trois parties. La première alterne le présent et le passé de Tessa. Plus précisément, Tessa, mère célibataire, replonge dans ses ténèbres lorsqu'elle découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs devant sa fenêtre. Le doute l'assaille. Avec l'aide de l'avocat de Terrell, Bill, et Jo, la scientifique spécialiste de l'ADN, elle essaie de prouver l'innocence du condamné à mort avant la date de son exécution, et plus encore, de trouver le véritable coupable, son "monstre" comme elle l'appelle. D'autre part, nous suivons Tessa sous le nom de Tessie, juste après son "agression", lors de ses séances avec le psy.

Ainsi fleurit le mal est un thriller psychologique brillant, bien mené, bien maîtrisé, dont la lecture devient rapidement addictive. Le roman est présenté sous le point de vue de la victime, Tessa, la seule survivante de la tombe des Marguerite. Bien évidemment, avec l'important traumatisme qu'elle a subi, elle oscille constamment entre raison et folie : elle entend les voix des Marguerite (les filles décédées qui se trouvaient avec elle dans la tombe), elle devient même aveugle temporairement juste après son agression, les messages inquiétants qu'elle reçoit la rendent vite paranoïaque.
Comme Tessa, on est constamment en proie au doute. On trouve plusieurs pistes, toutefois on n'a aucune certitude sur l'identité du tueur en série. Il est intéressant aussi de constater le "dédoublement d'identité" de l'héroïne : Tessie, la jeune fille sportive et battante ; Tessa, la jeune mère célibataire, parano et hésitante. La psychanalyse est ici bien implantée dans le récit : on retrouve les thèmes de la folie, des rêves, de l'inconscience et des hallucinations.

En plus de l'histoire de Tessa, l'auteure met en lumière le sujet délicat de la peine capitale avec le personnage de Terrell, sans toutefois proférer de jugement. Par ailleurs, elle nous donne également des informations intéressantes sur la recherche de l'ADN et sur l'analyse des os, qui permet de savoir où les victimes ont vécu. On sent bien que l'auteure a dû fournir un travail de recherche conséquent et minutieux sur ces sujets.

J'ai adoré le style de l'auteure, sa plume incisive et ses phrases hachées parfois. C'est un style d'écriture que j'adore tout particulièrement. En outre, j'ai adoré les références littéraires qui sillonnent le récit : Jane Austen, Edgar Allan Poe, Wells, Daphné du Maurier...

En conclusion, Ainsi fleurit le mal s'inscrit parmi les thrillers psychologiques de référence. Comme Tessa, on est constamment en proie au doute, on ressent sa paranoïa, son état d'esprit proche de la folie. Le roman nous fait également réfléchir sur la peine capitale. Malgré quelques petites digressions un peu longues, le rythme s'accélère de plus en plus au fil des pages, et au final, on ne peut plus lâcher le livre avant de connaître le dénouement de l'histoire. Terrell est-il innocent ? S'il l'est vraiment, échappera-t-il à sa condamnation à mort ? Si vous aimez les bons thrillers psychologiques, je ne peux que vous conseiller celui-ci.


Ma note : 18/20

A bientôt pour une prochaine chronique ^^










4 commentaires:

  1. Oh lala, je vais craquer, il ne faut plus que je vienne chez toi parce que tu es la tentation incarnée ! Je fini le Donato Carrisi et je le demande en même temps qu'Anna.....pas bien du tout ça......

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais non, reste, ne pars pas !!! ^^ Attends de voir mon avis sur Anna demain :D Bonne soirée, bisous !

      Supprimer
  2. Un thriller vraiment très prenant, j'ai dévoré ce roman :)

    RépondreSupprimer