vendredi 11 août 2017

Premières lignes #04

Je me lance dans un tout nouveau rendez-vous hebdomadaire, qui aura lieu tous les vendredis.
Ce rendez-vous a été créé par Ma Lecturothèque.

Le principe est simple : il s’agit de présenter chaque semaine l’incipit d’un roman.

Ce rendez-vous est très intéressant car il nous permet de découvrir en quelques lignes un style, un langage, un univers, une atmosphère.

On choisit le livre que l'on veut : un coup de cœur, une lecture actuelle, un livre de sa PAL, un emprunt à la bibliothèque...



Ce livre, on ne le présente plus. Il est inscrit parmi les meilleures ventes depuis des semaines et des semaines. Il suscite la curiosité de tous, dont la mienne ! J'aimerais bien le lire cet été, histoire de découvrir ce qui fait son succès. Aujourd'hui, on lit les premières lignes de...



"PROLOGUE

Effacer les traces

1

   Ce matin Rino m'a téléphoné, j'ai cru qu'il voulait encore de l'argent et me suis préparée à le lui refuser. Mais le motif de son appel était tout autre : sa mère avait disparu.
  "Depuis combien de temps ?
   — Quinze jours.
   — Et c'est maintenant que tu m'appelles ?"
   Mon ton a dû lui paraître hostile ; pourtant je n'étais ni en colère ni indignée, juste un tantinet sarcastique. Il a tenté de répliquer mais n'a pu émettre qu'une réponse confuse, gênée, moitié en dialecte et moitié en italien. Il s'était mis dans la tête, m'a-t-il expliqué, que sa mère était en vadrouille quelque part dans Naples, comme d'habitude.
   "Même la nuit ?
    — Tu sais comment elle est.
    — D'accord, mais quinze jours d'absence, tu trouves ça normal ?
   — Ben oui. Ca fait longtemps que tu ne l'as pas vue, c'est encore pire : elle n'a jamais sommeil, elle va et vient, elle fait tout ce qui lui passe par la tête."
   Il avait quand même fini par s'inquiéter. Il avait interrogé tout le monde, fait le tour des hôpitaux et s'était même adressé à la police. Rien, sa mère n'était nulle part. Quel bon fils ! Un gros bonhomme sur la quarantaine, qui n'avait jamais travaillé de sa vie et n'avait fait que trafiquer et gaspiller. J'ai imaginé avec quelle diligence il avait dû faire ses recherches : aucune. Il n'avait pas de cervelle, et rien ne lui tenait à cœur hormis sa propre personne."


Je vous souhaite de belles lectures.

A bientôt pour une prochaine chronique ^^





1 commentaire:

  1. Il est dans ma PàL de l'été et on est déjà le 14 août ! Au secours ! Je le garde tout prêt en tout cas :-)

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